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Le Roi Mohammed VI suspend le rite sacrificiel de l’Aïd Al-Adha

Dans un geste inédit empreint de sollicitude spirituelle et de clairvoyance temporelle, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, a délivré un message d’une portée historique, invitant l’Oumma marocaine à suspendre, pour cette année, le rite sacrificiel de l’Aïd Al-Adha. Cet édit, lu avec gravité par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, lors d’une allocution télévisée, transcende la simple injonction rituelle pour incarner une vision holistique où foi et pragmatisme se conjuguent en harmonie.

Un contexte de défis inédits 

La décision souveraine, loin d’être une abdication devant les contingences terrestres, s’ancre dans une lucidité pastorale face à des tribulations climatiques et économiques sans précédent. Le Royaume, frappé par une raréfaction drastique du cheptel, symbole agraire et nourricier, se trouve confronté à une équation complexe : concilier l’observance d’une sunna confirmée et la préservation du bien-être matériel des fidèles, particulièrement les plus démunis. Le Souverain, en gardien vigilant des équilibres sacrés et sociaux, a discerné dans cette conjoncture une occasion de réaffirmer l’essence même de la charia : une miséricorde, non une contrainte.

Une exégèse de la compassion divine

En s’appuyant sur la parole coranique : « Et il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion » (Sourate Al-Hajj, 78), le Commandeur des Croyants rappelle que l’esprit des cultes prime sur leur lettre. L’abstention du sacrifice, loin de constituer une rupture avec la tradition, s’inscrit dans la continuité prophétique. En évoquant le geste du Messager (paix et bénédictions sur lui), qui offrit un sacrifice au nom de toute sa communauté, le Roi actualise une sagesse ancestrale : la responsabilité collective prime sur l’acte individuel lorsque les circonstances l’exigent. Cette interprétation, à la fois érudite et empathique, souligne la flexibilité du droit musulman face aux aléas de l’existence.

Une célébration réinventée 

L’appel royal ne sonne pas le glas de la fête, mais en renouvelle les modalités. Les fidèles sont conviés à vivifier l’Aïd par des prières ferventes dans les mosquées et msallah, des aumônes généreuses et des retrouvailles familiales empreintes de gratitude. En substituant le sang de l’offrande par celui de la solidarité, le Maroc réinvente une spiritualité du partage, où la piété se mesure à la qualité du lien social plutôt qu’à l’accomplissement d’un geste matériel.

 Roi Mohammed VI : Un édifice de sagesse pour les générations futures 

Par cette décision, Mohammed VI, en souverain visionnaire, inscrit son règne dans l’éternité d’une guidance éclairée. En privilégiant l’essence sur la forme, il offre au monde musulman un modèle de gouvernance religieuse où la foi, loin de s’aveugler aux réalités terrestres, s’en nourrit pour mieux les transcender. Ce choix audacieux, fruit d’une symbiose entre érudition théologique et empathie souveraine, rappelle que la véritable dévotion réside dans la capacité à adapter les rites aux nécessités du temps, sans en altérer l’âme. Ainsi, le Maroc, sous l’égide de son Amir Al-Mouminine, se pose en phare d’un islam éclairé, où la préservation de la dignité humaine devient l’ultime acte d’adoration.

En ces temps de turbulence, où les nations oscillent entre rigidité doctrinale et désarroi existentiel, le message royal résonne comme un appel à l’équilibre sacré. Il consacre l’idée que la grandeur d’une civilisation se mesure à sa capacité à sanctifier la vie, même lorsque les autels doivent rester silencieux. Une leçon de foi, mais surtout d’humilité devant l’impératif divin de protéger l’humain.


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