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Le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) organise, du 26 au 27 février 2025 au Centre International des Conférences Mahatma Ghandi, une exposition de résilience visant à mettre en lumière le parcours de résilience en cours au Niger. C’est le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, qui a présidé la cérémonie de lancement des activités. Ces échanges de deux jours célèbrent la force et la détermination des femmes et des hommes du Niger à faire preuve de résilience malgré les divers défis qu’ils rencontrent.
Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, cette exposition témoigne de l’ingéniosité et de la détermination des communautés à surmonter les obstacles et à construire un avenir meilleur. Les initiatives présentées, a-t-il dit, illustrent les efforts du Gouvernement, en collaboration avec le PAM et d’autres partenaires, pour soutenir les populations affectées par les crises et renforcer leur résilience face aux chocs futurs. « Je reste convaincu que la diversité des activités exposées, allant de l’agriculture résiliente à la nutrition, en passant par le développement de systèmes d’alerte précoce et la promotion de l’autonomisation des femmes, témoigne d’une approche intégrée et multisectorielle de la résilience qui prend en compte les spécificités de chaque contexte et les besoins des populations », a souligné le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman.
Selon les explications du ministre en charge de l’Agriculture, les communautés les plus vulnérables développent, face aux défis des crises humanitaires, exacerbées par les changements climatiques, les conflits et l’insécurité avec des conséquences dévastatrices sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les pratiques et actions de résilience. Face à ces défis, a-t-il mentionné, il est impératif de mettre en place des stratégies de résilience efficientes pour protéger les moyens de subsistance communautaires et renforcer les capacités d’adaptation pour un développement durable. Le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman a par ailleurs rappelé que, dans l’optique d’atténuer les effets néfastes liés aux changements climatiques, aux conflits, et à l’insécurité alimentaire, le PAM intervient à travers un paquet intégré de résilience dont l’appui au volet éducation, la nutrition, la prévention et la prise en charge de la malnutrition et fortification d’aliments locaux, la création d’actifs productifs et facilitation d’accès aux marchés par le développement des filières et chaînes de valeurs. En effet, à titre d’illustration, au cours de l’année scolaire 2023-2024, le PAM a assisté plus de 325.000 enfants, dont près de 163.000 filles dans plus de 1600 écoles primaires de sept régions, dans des contextes de développement et d’urgence. Aussi, dans le cadre du programme de résilience intégrée, il a été mis en œuvre à grande échelle, des actions touchant plus de 2000 villages, plus de 1 000 000 de personnes ont reçu des transferts de fonds. À travers toutes ces actions, plus de 38 000 hectares de terres ont été réhabilités pour la production agropastorale, permettant ainsi la production de plus de 15.000 tonnes de céréales et 14.500 tonnes de fourrage. Les bénéficiaires du PAM ont reçu près de 136 000 tonnes de nourriture et plus de 15 milliards de FCFA de transferts en espèces, combinés à une alimentation complémentaire pour prévenir la malnutrition.
La Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger, Mme Mama Keita, a indiqué que le Niger a réalisé des avancées significatives dans la construction de systèmes alimentaires sains et résilients, tout en œuvrant pour renforcer les moyens de subsistance de millions de personnes. L’histoire de la résilience du Niger, a-t-elle dit, est une histoire de détermination et de transformation. « Le Système des Nations Unies au Niger se tient aux côtés des communautés et du Gouvernement du Niger dans ce parcours, prêt à soutenir des initiatives qui renforcent la résilience, promeuvent la sécurité alimentaire et autonomisent les communautés. Lorsque je suis arrivée au Niger en septembre 2024, plus de 1,5 million de personnes à travers le pays avaient été affectées par des inondations causées par des précipitations extrêmes. C’est pourquoi, nos efforts pour renforcer la résilience sont non seulement nécessaires, mais doivent être intensifiés et déployés à grande échelle », a souligné Mama Keita avant d’ajouter que le chemin est encore long et beaucoup de travail reste à faire.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)
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