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Un Syndicat pour les Inspecteurs de l’Éducation Nationale –

Le secteur éducatif gabonais a franchi une étape majeure avec la création du 《Syndicat des Inspecteurs de l’Éducation Nationale》 (SIEN). Cette initiative, longtemps attendue, a été officialisée lors d’une assemblée générale constitutive le mercredi 11 juin , au siège du syndicat des enseignants sis à la peyrie, présidée par Raymond Patrice Ngama Eyi , inspecteur pédagogique du second degré et chef du département d’anglais à l’inspection générale des services (IGS).

La création du SIEN marque l’aboutissement d’un projet ancien qui, malgré de nombreuses discussions, n’avait jamais vu le jour. Ce manque d’initiative a été comblé grâce à l’engagement de plusieurs promotions d’inspecteurs formés à Marseille, Lyon et sur le territoire national. Ces professionnels ont ressenti la nécessité de se doter d’un cadre syndical pour défendre leurs droits et leur place dans le dialogue social.

Les inspecteurs jouent un rôle essentiel dans le système éducatif, notamment dans le suivi pédagogique, l’évaluation et l’encadrement des enseignants. Toutefois, leur voix collective manquait dans les échanges sociaux et institutionnels. Le SIEN est donc né de ce constat, visant à défendre des aspects fondamentaux de leur mission, tels que les conditions de travail, la reconnaissance statutaire et la participation aux décisions stratégiques. En se constituant en syndicat, les inspecteurs affirment leur volonté d’être un acteur autonome et reconnu au sein du système éducatif gabonais.

Un Syndicat pour les Inspecteurs de l’Éducation Nationale –

Un point marquant de cette création est le soutien tacite des syndicats enseignants, qui ont mis à disposition leur salle pour accueillir cette naissance syndicale. Cela témoigne d’une forme de convergence sur les grands principes la défense des droits des travailleurs de l’Éducation Nationale. Cependant, Raymond Patrice Ngama Eyi a souligné un déséquilibre persistant : « Lorsque les enseignants défendent leurs droits, ils ne défendent pas ceux des inspecteurs ; ils les perçoivent même souvent comme ceux qui les maltraitent. » Cette séparation a conduit les inspecteurs à se constituer en syndicat indépendant, non pas dans un esprit de conflit, mais pour renforcer la solidarité et le dialogue social dans l’éducation.

Lors de cette réunion marquante, hoïque Anicet Moundounga Bidjelé, inspecteur de l’administration de l’éducation, a pris la parole pour expliquer l’importance de cette initiative historique. Il a déclaré : « Les inspecteurs de l’éducation nationale ont estimé devoir se regrouper en syndicat pour pouvoir défendre leurs intérêts. »

À la fin de l’assemblée lesdits inspecteurs ont procédé à une série de vote pour certains postes au sein du syndicat. L’inspecteur Moundounga a exprimé sa fierté en déclarant : « C’est pour la première fois. C’est vraiment avec beaucoup d’émotion et de fierté, parce que cela fait plus de 50 ans que le corps d’inspecteur existe, mais on ne s’était jamais engagé pour créer une coopération syndicale. Nous espérons qu’avec la grâce de Dieu et beaucoup d’humilité, nous y parviendrons. »

La création du premier syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale représente un événement marquant pour le système éducatif gabonais. Elle incarne la volonté de professionnaliser la représentation des inspecteurs, de structurer leurs revendications et de mieux faire entendre leur voix dans les réformes éducatives à venir.

Tryphene Lembah, Frida Dodo et Christina Thélin Ondo

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