Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, porte-parole du candidat Oligui Nguema durant l’émission « sous les projecteurs » sur Gabonactu.com le 08 avril à Libreville © Gabonactu.com
Décliné sur le plateau de Gabon 1ère lors d’une émission intitulée : « 1 projet, 1 candidat », le projet du candidat Alain Claude Bilie By Nze, est vivement critiqué par Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, porte-parole du candidat Brice Clotaire Oligui Nguema. Pour lui, l’allocation de 150000 FCFA à 160.000 gabonais chômeurs constitue une véritable chimère.
« On ne s’aventure pas juste pour faire plaisir et avoir l’assentiment du plus grand nombre sur des questions aussi techniques avec autant de légèreté, ce n’est pas tenable, ce n’est pas faisable dans le contexte actuel », a fait savoir M. Foumboula Libeka Makosso dans un bref entretien à Gabonactu.com,
Auditeur financier de formation, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso a fait constater techniquement, l’impossibilité de réaliser à tel projet en ces termes :
« Même si on part sur cette prévision de 160 000 personnes, 150 000 x 160 000 personnes x 12 mois, nous sommes autour de 288 milliards. Or, lui il dit vouloir financer ça par 21 milliards de coupes budgétaires sur le Sénat et le Conseil économique et social. Il restera à mobilisé 265 milliards. Il dit vouloir financer ça en prélevant 10 % sur les recettes du pétrole. Lui-même il dit déjà que le pétrole va diminuer, mais même si on considérait les recettes en l’état qui sont autour de 1 000, 1 200 milliards, 1 300 milliards par-là, 10 %, ça fait 130 milliards. Mais s’il prend les recettes du pétrole, cela sous-entend qu’il faudra qu’il puisse priver certains secteurs de ce financement parce que ce sont ces mêmes 10 %-là qui financent les ministères, qui financent les politiques sociales », a-t-il souligné.
Le porte-parole du candidat Oligui Nguema estime que le challenger de son champion ne devait pas verser dans le populisme pour faire plaisir et espérer avoir l’assentiment du plus grand nombre des gabonais sur des questions aussi « techniques avec autant de légèreté ».
Pour lui, « là, nous ne sommes pas dans la poésie, nous sommes dans les chiffres, nous sommes dans l’économie et il faut que chacun arrive à reconnaître ses limites ; je reconnais à mon aîné les capacités oratoires, c’est son domaine, mais sur ce coup, du point de vue économique et technique, il est passé totalement à côté ».
Camille Boussoughou

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