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TRIBUNE / « Présidentielle du 12 avril, notre responsabilité collective est engagée »

Par Edgard MFOUBA

• Banquier – Conseil en stratégie et développement de projets

 » Dans le contexte de transition que connaît notre pays, la campagne présidentielle actuelle devrait être l’occasion de valider un cap nouveau. Celui d’un Gabon restauré, réconcilié avec lui-même, prêt à entrer dans une ère de développement maîtrisé, de dignité retrouvée et de gouvernance exemplaire.

Or, à cet instant décisif, le débat public porte encore une forte charge émotionnelle, alors qu’il gagnerait à être enrichi par des propositions structurées et une vision de long terme, construites et portées par les cercles chargés de penser la campagne de chaque candidat. Car lorsqu’un candidat concentre une forte espérance populaire, comme c’est le cas, cela crée une responsabilité partagée qui est celle d’entourer cette candidature d’un discours cohérent, ambitieux et visionnaire.

Dans une nation qui sort d’une transition politique majeure, cette élection doit permettre d’articuler un véritable projet présidentiel. Non comme un catalogue de promesses, mais comme une stratégie nationale à long terme, inclusive et rigoureuse.

La qualité du débat, la force du projet, la lisibilité des engagements comptent autant que la personnalité du candidat. Le peuple gabonais attend des réponses concrètes, des engagements clairs, une projection sur l’avenir, bien au-delà des slogans. La campagne électorale en cours doit donc être un moment de clarification des choix de société.

Voici, à ce titre, ma contribution en quelques axes de transformation sociale et économique : • Réhabiliter l’école publique, pour en faire le pilier de l’égalité des chances et de l’ascension sociale

• Mettre la famille au cœur des politiques sociales, en valorisant les solidarités traditionnelles et les réalités culturelles gabonaises dans un contexte d’ouverture au monde

• Déployer une véritable politique de la ville, par la reconstruction des quartiers, l’assainissement des zones insalubres et la valorisation du foncier urbain.

• Nationaliser le secteur forestier, pour résorber le chômage par la création massive d’emplois, pour conserver localement la valeur ajoutée et garantir une meilleure préservation de ce patrimoine ancestral vital.

Parce qu’il ne s’agit pas seulement de dénoncer le passé ou de promettre un avenir meilleur. Il s’agit de fixer un cap, de formuler un chemin clair, cohérent et réalisable. Car dans la vie démocratique d’une nation, la campagne présidentielle est un moment clé. C’est bien plus qu’une compétition électorale : c’est un temps de vérité, de projection collective et de renouvellement du pacte républicain.

Elle constitue d’abord un temps de débat national, car elle ouvre un espace public d’expression et de confrontation des visions. Elle permet aux citoyens de se réapproprier les enjeux du pays, aux candidats de présenter des projets de société clairs et audacieux, et à la démocratie de vivre pleinement à travers le dialogue, la critique et l’adhésion.

C’est ensuite un moment de clarification des choix collectifs, car elle oblige la nation à se poser des questions fondamentales : Quel modèle de développement voulons-nous ? Quel avenir pour notre jeunesse ? Quelle place pour nos traditions, nos langues, notre culture ? Comment restaurer la justice, la prospérité, l’ordre et la dignité ?

C’est aussi un test de maturité démocratique, car une campagne présidentielle réussie est celle qui se déroule dans le respect des règles républicaines, favorise la participation de tous et permet l’émergence de projets constructifs, au-delà des confrontations de personnes.

Enfin, il s’agit d’une opportunité historique de transformation, car c’est le seul moment où la parole politique rejoint véritablement le peuple, et où la vision d’un individu peut devenir celle d’un pays. Il revient ainsi à l’ensemble des forces vives, intellectuels, communicants, acteurs publics ou privés, d’élever le niveau du discours.

Non pour flatter, mais pour servir. Non pour imposer, mais pour construire.

Parce que ce n’est pas le candidat seul qui façonne la République, mais l’intelligence collective qui l’accompagne ».

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