Transparency International appelle à la libération de Mohamed Bazoum et des détenus politiques – Aïr Info
Transparency International Niger a appelé mardi à la libération immédiate du président déchu Mohamed Bazoum, de son épouse Hadiza Ben Mabrouk, et d’autres personnalités civiles et politiques détenues depuis le coup d’État du 26 juillet 2023.
Dans un communiqué publié le 8 avril, l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC-TI) dénonce « des détentions prolongées et injustes » qu’elle qualifie de « violations flagrantes des droits humains ».
Parmi les personnalités citées figurent l’ancien ministre de l’Intérieur Hamadou Adamou Souley, le militant des droits humains Moussa Tchangari — actuellement incarcéré à Fillingué, à 180 kilomètres de Niamey —, ainsi que l’opposant politique Alhassane Intinicar, président du parti PNPD-Akal Kassa, arrêté en 2024 pour « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ».
L’organisation anticorruption s’appuie sur les conclusions du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, qui a jugé la détention de Mohamed Bazoum « arbitraire » et exigé sa libération. La Cour de justice de la CEDEAO a rendu une décision similaire en décembre 2023.
Transparency International rappelle que plusieurs organisations internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont documenté des violations graves des droits humains au Niger, notamment des détentions arbitraires.
ANLC-TI alerte également sur les risques liés à l’apatridie, dénonçant des décrets ayant privé certains Nigériens de leur nationalité. L’association appelle les autorités à révoquer ces textes, en rappelant les engagements internationaux du Niger. Elle les exhorte aussi à engager des réformes pour garantir la bonne gouvernance.
Cette sortie intervient après la libération récente de plusieurs détenus civils et militaires, décidée par les autorités nigériennes dans un « esprit de réconciliation ». Mais Transparency International estime que le maintien en détention de figures symboliques freine les efforts de réconciliation et compromet les principes fondamentaux de l’État de droit.
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