Sonko appelle à une gestion

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce jeudi 17 avril, la cérémonie d’installation des gestionnaires de l’énergie au sein des administrations publiques. Une initiative qui s’inscrit dans une volonté affirmée de réduire le gaspillage énergétique et de rationaliser les dépenses publiques.

Lors de son allocution, le chef du gouvernement a dénoncé les dérives récurrentes dans la gestion des ressources de l’État. « Il y a trop de gaspillage dans l’administration : mobilier, matériel bureautique, véhicules, déplacements, consommation d’eau et d’électricité… », a-t-il déploré. Selon lui, l’administration doit montrer l’exemple pour espérer engager les citoyens dans une démarche de sobriété énergétique.

Pour illustrer son propos, Ousmane Sonko a évoqué ses propres habitudes de travail : « Si vous allez dans mon bureau au 8ᵉ étage en ce moment, vous n’y trouverez ni climatiseur ni lampe allumés. Ce sont de petits réflexes que nous devons intégrer, qui peuvent nous permettre d’économiser des milliards de francs CFA. » Ces économies, a-t-il souligné, pourraient être redirigées vers des secteurs essentiels comme la santé, l’éducation ou les infrastructures.

Le Premier ministre estime que les pertes liées au gaspillage énergétique dans l’administration s’élèveraient à environ 71 milliards de francs CFA par an. Il a rappelé avoir alerté sur ces dérives dès 2018, dans un ouvrage publié bien avant son accession au pouvoir. « Dès mon arrivée à la tête du gouvernement, j’ai pris une circulaire pour rationaliser plusieurs aspects de la gestion publique, malgré les résistances de certains détracteurs », a-t-il affirmé.

Pour Ousmane Sonko, le changement réside dans des gestes simples, mais porteurs d’impact. « Par exemple, dans cette salle, il aurait suffi de baisser les rideaux pour éviter d’allumer les lumières. Ce ne sont pas de fortes chaleurs. Ces petits réflexes, répétés à grande échelle, peuvent générer des milliards d’économies », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a conclu son discours par un appel à la responsabilité collective : « Nous devons bâtir une administration exemplaire et responsable, fondée sur une utilisation rationnelle des ressources. »

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