
Dans un communiqué publié le 4 juin 2025, le collectif du Groupe de Douala a annoncé son retrait temporaire de la scène politique, invoquant des tensions internes et une volonté de refondation.
À moins de cinq mois de la présidentielle d’octobre 2025, le Groupe de Douala traverse une zone de turbulences. La décision de son retrait survient dans un contexte déjà tendu. Le Pr Aba’a Oyono, l’un des membres du groupe, a récemment exprimé son soutien public à Maurice Kamto lors d’un meeting à Paris. Une déclaration jugée précipitée par ses pairs. Peu après, Cyrille Sam Mbaka s’est désolidarisé de la réaction officielle du Groupe, qui prenait ses distances avec la sortie du Pr Aba’a Oyono. Pour les membres restants, ces positions individuelles violent clairement le protocole d’accord adopté en amont des travaux. Ce cadre rigoureux visait à garantir une démarche collective, transparente et responsable.
En conséquence, le Groupe considère que les deux personnalités se sont auto-exclues. Elles ne peuvent plus, selon le communiqué, parler au nom du collectif. Cette fracture a poussé le Groupe à suspendre temporairement ses activités, afin de se recentrer.
Groupe de Douala : Pr Aba’a Oyono écarté après son soutien à Kamto
Pause stratégique
Cette pause stratégique, selon le porte-parole Anicet Ekane, permettra de « fédérer des camarades sérieux, patriotes et engagés pour l’intérêt général ». Le message est clair : pas de place pour les ambitions personnelles ou les logiques opportunistes.
Ce retrait intervient à un moment crucial. Le Groupe de Douala, né du rassemblement d’opposants et d’acteurs de la société civile, s’était donné pour mission de désigner un candidat unique de l’opposition. À ce jour, aucun nom n’a été arrêté. Et l’échéance électorale se rapproche. Toutefois, Anicet Ekane rassure : « Le Groupe de Douala communiquera en temps opportun sur la suite de ses engagements politiques ». La recomposition annoncée par le Groupe pourrait marquer un nouveau départ ou une perte de vitesse. Mais en attendant, le paysage politique reste fragmenté.

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