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Revenus Pétroliers et pollution : Le Gabon pris en otage ?

DIG / Sous couvert de transition énergétique, les majors françaises actives au Gabon multiplient les projets d’envergure.

Mais sur le terrain, les promesses écologiques laissent place à une réalité bien plus contrastée, entre pollution, opacité et contestation locale.

Des ONG locales et des riverains pointent des pollutions répétées des sols et des eaux, des torchères actives jour et nuit et des zones industrielles non réhabilitées.

À Port-Gentil, capitale pétrolière du pays, les fuites d’hydrocarbures seraient fréquentes. Le manque d’accès à des études d’impact environnemental publiques alimente la méfiance.

TotalEnergies, pour sa part, bien qu’ayant réduit sa présence directe au Gabon, continue de promouvoir des actions dites vertes, notamment des programmes de reforestation.

Pourtant, à Gamba ou Rabi, d’anciens sites d’exploitation laissés en l’état sont régulièrement montrés du doigt par la société civile.

«On parle de compensation carbone pendant que des villages vivent avec les conséquences de la pollution depuis 20 ans», a commenté un écologiste gabonais sous couvert de l’anonymat.

Une RSE jugée insuffisante par les populations

Les entreprises françaises mettent en avant leurs efforts en matière de responsabilité sociétale (RSE) : dons d’équipements, programmes de formation ou soutien à l’éducation.

Mais ces initiatives peinent à faire oublier les problèmes structurels et les dégradations environnementales non prises en charge.

«Ces actions sont utiles, mais elles servent souvent à faire diversion. Ce qu’il faut, ce sont des engagements durables, chiffrés, et évaluables», a estimé une militante associative.

Alors que le Gabon cherche à renforcer sa souveraineté économique dans un contexte de transition politique, plusieurs acteurs exigent des audits environnementaux indépendants, une réglementation plus stricte pour les multinationales, et un partage équitable des ressources avec les populations locales.

Entre ambitions économiques et impératifs écologiques, le pays se retrouve face à un choix crucial.

Pour que la transition énergétique ne reste pas qu’un slogan, une véritable transformation des pratiques industrielles s’impose.

 

 

 

 

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