Renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale, des défenseurs et des organisations de la société civile – Le Sahel
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Le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, chargé des Relations avec les Institutions, organise, depuis le mercredi 7 mai 2025 à Zinder, un atelier de formation consacré à la convention contre la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants, destiné aux magistrats, aux Forces de défense et de sécurité, ainsi qu’aux acteurs de la société civile. Cette formation vise à approfondir la connaissance sur ces instruments juridiques et à renforcer les capacités des acteurs juridiques pour en assurer une meilleure application. Le lancement officiel des travaux s’est déroulé en présence de la Secrétaire Générale du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, du Gouverneur de la région de Zinder, le Colonel Massallatchi Mahaman Sani, des personnalités clés du système judiciaire régional, des autorités administratives et coutumières, ainsi que des responsables des Forces de défense et de sécurité.
Lors du lancement, le Gouverneur de Zinder a salué le choix de sa région pour accueillir cette formation, soulignant l’importance de la collaboration entre les autorités locales et les institutions nationales. « Cette initiative reflète l’engagement des plus hautes autorités de notre pays qui œuvrent inlassablement,en faveur du respect des droits humains et de la dignité humaine, tels que consacrés par les instruments juridiques internationaux. La lutte contre la torture, les traitements inhumains, cruels ou dégradants, et les disparitions forcées sont une priorité absolue pour notre pays et la communauté internationale en général. Ces violations sont non seulement contraires aux principes universels des droits humains, mais aussi, elles détruisent des vies et entachent la confiance entre les citoyens et les institutions », a-t-il déclaré.
Le Colonel Massallatchi Mahaman Sani a mis en avant l’importance du rôle des participants dans la préservation de la paix et de la justice. « Vous êtes les gardiens de la justice, et les piliers de la sécurité et de la paix dans notre société. Votre rôle est indispensable dans l’application des instruments internationaux tels que la convention contre la torture, et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et son protocole facultatif, ainsi que la Convention contre les disparitions forcées. Je relève, pour m’en féliciter, que ces instruments ont fait l’objet d’intégration en droit interne, renforçant ainsi notre arsenal juridique national et nous permettant de traduire en actes concrets l’engagement de notre pays à faire respecter les droits de l’homme », a-t-il indiqué.
Dans son allocution, la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Abdourahamane Amina Moussa, a rappelé que le Niger a adhéré à l’ensemble des grandes conventions internationales relatives aux droits humains, et les autorités de la transition, avec à leur tête le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, ont, dès le début, réaffirmé leur attachement à ces engagements. « Les autorités de notre pays se sont engagées à assurer à tous l’égalité devant la loi, sans distinction de sexe, d’origine sociale, raciale, ethnique ou religieuse », a-t-elle déclaré. Elle a aussi souligné que des lois nationales ont été adoptées pour traduire ces engagements en mesures concrètes, notamment la loi n°2020-05 incriminant les actes de torture, et celle du 30 mai 2022 portant criminalisation des disparitions forcées. Toutefois, la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a regretté que ces textes restent peu connus ou mal appliqués. « Ces lois, tout comme les conventions qui les sous-tendent, restent encore inconnues de beaucoup de ceux-là mêmes qui sont chargés de les appliquer », dit-elle, tout en précisant que c’est dans ce but que cet atelier de formation a été organisé pour renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale, des défenseurs et des organisations de la société civile. « J’ose espérer que le présent cadre d’échanges permettra à tous d’être édifiés sur le contenu de ces conventions et des lois nationales y relatives, pour une meilleure protection des droits de la personne humaine, quelles que soient les circonstances », a-t-elle indiqué.
Rabiou Dogo, ONEP Zinder
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