Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique Centrale et Chef du Bureau régional de l’ONU en Afrique Centrale (UNOCA), Abdou Abarry et le Représentant résident du Système des Nations-Unies (PNUD) au Gabon, Luc Gnonlonfoun, étaient face à la presse, vendredi, pour renseigner à la fois, sur les derniers développements des situations des pays la sous-région engagés dans les processus électoraux, notamment le Gabon et le Cameroun ; ainsi que sur l’actualité sécuritaire des pays d’Afrique Centrale, notamment en RDC, au Cameroun et au Tchad.
Au Gabon, la transition qui s’achève et le processus électoral, dans sa dernière ligne droite, sont crédités d’un satisfecit assumé par les instances onusiennes, a d’emblée indiqué les deux conférenciers.
Les processus en cours méritent néanmoins une surveillance de tous les instants, disent les fonctionnaires onusiens, qui appellent à « combattre fermement la désinformation, le discours de haine et d’incitation à la violence, ainsi que toutes les formes d’intimidations, de violations des droits de l’homme et autres actes susceptibles de constituer une menace à cette paix, ainsi que la sécurité des biens et des personnes », a exhorté Abdou Abbary.

Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Afrique Centrale, émet alors le vœu, dans le contexte électoral au Gabon, « que les personnalités dont les candidatures ont été retenues par la Cour constitutionnelle pour la prochaine présidentielle, fassent preuve de retenues dans leurs déclarations », a-t-il suggéré.
« Pour le moment nous n’avons pas pu déceler de difficultés criardes qui nous ferait dire, ou nous permettre d’insinuer que quelque chose de pas bien se passerait. Au contraire, l’appel que nous lançons aux acteurs politiques gabonais, aux gabonaises et aux gabonais, c’est de dire : maintenez la paix, la quiétude sociale dans votre beau pays », a exhorté le Représentant du Secrétaire général de l’ONU en Afrique Centrale.

Par la voix des deux de ces plus hauts fonctionnaires onusiens au Gabon et dans la sous-région, l’Organisation des Nations-Unies se félicite de ses contributions et initiatives multiformes dans l’accompagnement de la transition, notamment du processus électoral en cours, particulièrement en matière de renforcement des capacités des professionnels de l’information, ainsi que des forces de maintien de l’ordre et de l’observation des élections.
Défis humanitaires, urgences de paix durable dans la sous-région et respect de l’intégrité d’un Etat souverain.
Outre les agendas électoraux, présidentielles à venir Gabon et au Cameroun notamment, où les Nation-Unies disent suivre de près les processus en cours, les questions sécuritaires étaient également au menu des interventions des diplomates onusiens, particulièrement dans le bassin du Lac Tchad, dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun ; mais surtout à l’Est de la RDC devenu une boucherie humaine et un bourbier permanent pour les Nations-Unies et la communauté internationale depuis plus de 30 ans.

« Beaucoup d’actions sont en train d’être faites. Mais comme vous le savez, c’est facile qu’il y ait un dérapage, qu’il y ait un conflit. Mais pour que la paix revienne, il faut être patient, il faut être persévérant. Je suis convaincu que dans leur sagesse, les Chefs d’Etat de cette région, qui redéfinissent un nouveau cadre de travail, sauront trouver la solution, parce que la crise en RDC n’interpelle pas que la RDC et le Rwanda, ou les pays des Grands Lacs. Elle interpelle l’ensemble des pays de l’Afrique, parce que là-bas se jouent les enjeux de respect de la souveraineté d’un pays, de respect de l’intégrité territoriale d’un pays souverain ; pour que cette tragédie humaine que nous voyons à l’Est de la RDC puisse prendre fin le plus rapidement possible », a conclu le Chef du Bureau de l’UNOCA en Afrique Centrale, Abdou Abarry.
Féeodora Madiba

Crédito: Link de origem