Les membres du Comité chargé de rédiger le projet de loi sur les partis politiques durant la clôture des travaux le 28 mai à Libreville © Gabonactu.com
Les travaux du Comité chargé de rédiger le projet de loi sur les partis politiques tenus durant 10 jours sous l’égide du Ministère de la Réforme des institutions, ont, pris fin le 28 mai 2025 avec une des recommandations saillantes, la réduction drastique du nombre des formations politiques estimé actuellement trop élevé au Gabon.
« Qu’on soit d’avis ou pas, ce qui ressort dans l’opinion ce qu’il y a trop des partis politiques (…), l’objectif était de ne pas prendre une décision d’autorité, c’est ça la démarche du Président qui est une démarche salutaire et nous l‘en remercions. Il fallait écouter les uns et les autres et mettre en place un comité pour que nous puissions faire des propositions dans ce sens et c’est ce que nous avons fait ; nous ne sommes pas venus ici pour guillotiner qui que ce soit mais simplement pour proposer les aspects qui permettent à chacun de se retrouver et de faire le travail politique avec beaucoup de sérieux dans l’intérêt du peuple gabonais », a expliqué au terme des travaux l’acteur politique Michel Menga M’Essone, membre dudit comité.
Avec une population d’à peine 2 millions d’habitants, le Gabon compte 104 partis politiques légalement constitués. Nombreuses de ces formations politiques sont considérées comme fantaisistes, n’ayant aucune représentativité. Sans siège social connu ou élu local parfois, ces partis étaient créés de toutes pièces, selon certaines indiscrétions, par l’ancien régime déchu, incarné pendant 56 ans par le Parti démocratique gabonais (PDG).
Ce comité est composé de tous les leaders politiques. Pour eux, les propositions retenues dont la primeur est réservée au Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, constituent le fruit d’un travail collectif satisfaisant qui incarne la volonté de garantir que chaque opinion, chaque idée, puisse s’exprimer librement et contribuer à la construction de la démocratie gabonaise encore en balbutiement.
« Il est donc crucial de rejeter la tentation de transformer les partis politiques en simples outils d’intérêts personnels, une dérive qui menace l’essence de notre démocratie. Nous devons dépasser cette mentalité démocraticide pour bâtir une nouvelle ère où les partis politiques, en tant qu’acteurs de notre vie publique, jouissent de leurs privilèges sans se laisser corrompre par des ambitions individuelles », a déclaré en clôturant les travaux, le Ministre de la Reforme des institutions, François Ndong Obiang, par ailleurs Président du Comité chargé de rédiger le projet de loi sur les partis politiques tenus.
Camille Boussoughou

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