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Rassemblement à Abidjan : L’opposition appelle au dialogue

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Plusieurs milliers de personnes se sont réunies samedi à Abidjan lors du premier rassemblement d’une coalition de partis d’opposition, qui a demandé de nouveau au pouvoir un « dialogue politique » à cinq mois de l’élection présidentielle, dont quatre figures de la politique ivoirienne sont exclues.

« Exclure, ce n’est pas gagner », « Élections transparentes », « Élections inclusives », pouvait-on lire sur les pancartes des militants venus de plusieurs villes, rassemblés dans une ambiance festive au son des vuvuzelas, des sifflets et du zouglou (style musical ivoirien), dans le quartier populaire de Yopougon.

Les périodes électorales sont toujours tendues dans le pays francophone le plus riche d’Afrique subsaharienne, encore traumatisé par des violences meurtrières en 2010-2011.

Pendant ce meeting d’environ 2h30, plusieurs chefs des 24 partis de la Coalition pour une alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) ont tour à tour pris la parole.

« Je voudrais encore inviter le gouvernement à convoquer incessamment le dialogue politique tant souhaité par les partis politiques », a déclaré la porte parole de la CAP-CI, Simone Ehivet Gbagbo, candidate éligible à la présidentielle et ex-Première dame.

L’objectif: « que la Côte d’Ivoire retrouve la paix, la démocratie, pour que les élections de 2025 soient justes, inclusives, transparentes », a ajouté la présidente du Mouvement des générations capables (MGC).

« Notre rassemblement est une interpellation adressée à Alassane Ouattara et au RHDP », le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, au pouvoir, a de son côté affirmé l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, également candidat éligible à la présidentielle éligible, pour le Front populaire ivoirien (FPI).

« Ils ont tort de mépriser les revendications de l’opposition politique », a-t-il ajouté.

– Thiam plaide pour la modération –

Tidjane Thiam, chef du principal parti d’opposition, exclu de la course à la présidentielle du 25 octobre, a fait une intervention en direct en vidéoconférence – il est hors du pays depuis plus de deux mois.

« Nous invitons le pouvoir à faire preuve de bon sens et de modération afin que le rendez-vous d’octobre prochain se passe dans la paix et selon les normes internationales. Les Ivoiriens veulent tout simplement s’exprimer librement », a déclaré M. Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

Trois autres figures de l’opposition ayant annoncé leur intention d’être candidats sont absentes de la liste électorale, en raison de condamnations judiciaires.

Il s’agit de l’ancien président (2000-2011) et opposant Laurent Gbagbo – dont le parti n’est pas membre de la coalition -, de son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ancien chef rebelle et Premier ministre Guillaume Soro.

M. Ehivet Gabgbo a demandé leur amnistie.

Elle a par ailleurs rappelé vouloir la révision de la liste électorale et une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).

Bénédicte Kouassi, caissière de 34 ans est venue « pour le changement cette année, et avec cette coalition ça peut être une réalité même si pour le moment plusieurs de nos candidats sont empêchés de se présenter », a-t-elle dit à l’AFP.

Les autorités récusent de leur côté toute intervention politique dans le processus électoral, assurant qu’il s’agit de décisions prises par une justice indépendante.

Le président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, ne s’est pas prononcé sur une possible candidature à un quatrième mandat.

Son parti, le RHDP, tiendra un congrès les 21 et 22 juin, au lendemain de la publication de la liste électorale définitive.

Source : Agence France-Presse

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