Libreville, Samedi 12 Avril 2025 (Infos Gabon) – Le Gabon vibre depuis ce matin au rythme de l’élection présidentielle où 920 200 électeurs sont appelés aux urnes pour choisir lequel des 8 candidats sera le prochain Président de la République gabonaise pour un mandat de 7 ans.
Le ministère de l’intérieur a disposé 3037 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger pour accueillir les citoyens gabonais devant voter de 7h à 18h pour dire qui sera l’élu. Devant eux, les bulletins de vote à l’effigie des candidats Brice Clotaire Oligui Nguema, Alain Claude Bilie By Nze, Alain Simplice Boungoures, Axel Sosthène Ibinga Ibinga, Joseph Lapensée Essingone, Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui, Thierry Yvon Michel N’goma et Gninga Chaning Zenaba (la seule femme de la compétition).
Les électeurs devront donc à l’occasion de ce scrutin choisir lequel des 8 bulletins glisser dans l’urne, et lesquels jeter à la poubelle. La mobilisation est totale, en témoigne l’engouement dans les différents bureaux de vote.
Ils ont pris le temps d’observer et d’écouter les uns et les autres pendant les deux semaines de campagne électorale, afin de séparer le blé de l’ivraie. Ce sont des jeunes, des femmes et des hommes en âge de voter qui défilent pour élire le candidat de l’action, celui qui incarne le renouveau et devant conduire le Gabon vers des lendemains meilleurs.
Les attentes des populations
A quoi aspirent les citoyens au terme de presque deux ans de transition et de quel Gabon rêvent-ils pour leur avenir et celui de leurs enfants ? Seraient-ils prêts à laisser s’échapper la lueur de la nouvelle espérance qui pointe à l’horizon au profit des discours oiseux des politicards qui ont bassiné leurs oreilles sans leur permettre de goûter aux délices de la vie dans un pays gâté par la nature ? Il faut choisir !
La transition politique au Gabon va tirer à sa fin après l’élection présidentielle. Commencée le 30 Août 2023 à la faveur du coup de libération, sa principale mission visait à donner au pays une nouvelle espérance sur fond de la restauration des Institutions.
Toute chose qui laisse croire qu’au sortir de la transition, le pays doit se remettre sur les rails. Avec en prime l’entrée en scène des acteurs légitimement élus qui devront suivre les balises de presque deux ans de transition sans atermoiements et enchainer sur : la direction à suivre, les objectifs à atteindre, les résultats attendus, la planification des actions et les moyens humains et techniques pour y parvenir.
Ceci est d’autant fondamental que guidé par le nord magnétique des recommandations du Dialogue national inclusif et les autres ajustements opérés par la suite, on ne peut pas penser un seul instant sortir de la transition sans avoir réussi à identifier les différents problèmes existentiels essentiels dans l’ensemble de secteurs, les besoins des populations afin d’initier les politiques publiques courageuses y afférentes.
Les poids lourds écartés
Presque tous les poids lourds étant écartés de ce rendez-vous électoral par la loi, seuls huit (8) postulants ont vu leurs candidatures validées, l’élection présidentielle de ce 12 avril est au centre de nombreuses discussions et opinions sur la scène politique. Mettant pratiquement le peuple face à ses responsabilités.
Le décor donne à voir qu’il se joue visiblement une pièce dans laquelle interagissent trois types d’acteurs avec des agendas divergents. Le peuple souverain fait face aux politicards opportunistes, aux gestionnaires de la transition regroupés au sein du Rassemblement des Bâtisseurs qui avaient pris le pari de mettre à plat les institutions pour reconstruire les murailles du Gabon couché au sol, ainsi que quelques novices méconnus du landerneau politique gabonais.
Pour les observateurs avertis qui ont suivi les interventions des uns et des autres, tout semble se jouer à la faveur de ceux qui sont restés focus sur les options stratégiques afin de garder la maitrise sur les enjeux et les défis sur le chemin de l’essor vers la félicité des Gabonais. Côté des politicards l’heure était au montage de mises en scènes visant, soit à charmer les naïfs, soit à se victimiser.
A la question de savoir entre les mains de quels acteurs se trouvent les clés de la nouvelle espérance des Gabonais, la réponse est un sujet complexe, où se mêlent enjeux de pouvoir, de réconciliation nationale et de changement profond dans le pays. Dans ce contexte, pour ne pas donner une réponse brute, il serait intéressant de vous amener à une petite réflexion afin d’avoir la meilleure lecture des rôles et jeux des différents acteurs en présence.
Le peuple, souverain primaire a un rôle clé.
Le peuple est, selon la Constitution, le souverain ultime, celui qui détient le pouvoir de choisir ses dirigeants. Dans une démocratie, le peuple doit avoir la liberté de faire des choix éclairés sans être manipulé ou influencé par des discours intéressés.
Cependant, dans un contexte où le pays a été marqué par des années de gouvernance décriée, les Gabonais doivent exercer leur droit de vote avec discernement. Il est essentiel que le peuple se concentre sur le concret, son avenir et le développement du pays, et non sur des discours trompeurs.
Besoins d’une véritable réforme politique : Le peuple, après avoir suivi tous les candidats, a compris lequel parmi eux propose des réformes véritables et structurelles, qui répondent aux besoins réels de la population.
Après avoir suivi la campagne, l’heure est de choisir celui qui a fait des propositions concrètes pour améliorer la vie quotidienne, réduire les inégalités et instaurer un véritable État de droit, plutôt que d’écouter les ennemis du progrès dont l’objectif et l’intérêt n’est autre que d’attirer le peuple vers le bas, l’humiliation et l’immobilisme.
Au final, le peuple souverain choisira donc ce 12 Avril 2025 celui qui incarne le renouveau et l’action.
Par PK et FWB
FIN/INFOSGABON/FWB/2025
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