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Promulgation de la Charte de la Refondation : Réactions d’un citoyen de la Ville d’Agadez

Agadez, 27 mars (ANP) – A la suite de la promulgation, le mercredi 26 mars 2025, de la Charte de la Refondation du Niger, M. Abdoulaye Harouna, leader communautaire et président du front ultranationaliste de soutien et de solidarité aux FDS du Niger à Agadez a livré ses sentiments à l’ANP.

« Personnellement, je pense que c’est bien que le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’armée Abdourahmane Tiani ait promulgué la Charte de la Transition qui devrait régir le fonctionnement des organes politico-juridiques sur lesquels doivent s’appuyer le CNSP et les organes y afférents dans cette nouvelle bataille que les Nigériens ont engagée pour permettre au pays de s’engager résolument dans la voie d’un développement économique et social durable, qui cadre réellement aux préoccupations des populations », a-t-il derechef confié.

Pour lui, « la libération des prisonniers civils et militaires est une bonne chose mais, comme l’a si bien dit le Chef de l’Etat, tout se fera de manière limpide et dans les règles de l’art et conformément aux dispositions des textes et règlements en vigueur ».

« Il ne s’agit pas, dans la démarche de la transition, de libérer qui on veut parce qu’il s’agit de mettre certains citoyens à l’abri de l’arsenal judiciaire. Loin s’en faut. Il y aura la justice pour tous ceux ont saigné le pays », a-t-il ensuite commenté.

Concernant la durée de la transition modulable de 5 ans, « c’est une très bonne chose même si certains Nigériens pensent que le pays doit rapidement renouer avec un système démocratique qui, loin de répondre à nos aspirations, a asservi le peuple et conduit le Niger aux événements du 26 juillet ».

Le fait, a-t-il expliqué, est que « pendant 13 ans, le pays a chaviré devant une élite politique qui engrange les richesses nationales à son seul profit, au détriment d’un peuple auquel elle prétendait assurer le bonheur ».

C’est dire qu’en 5 ans, « le CNSP aura beaucoup à faire pour répondre aux besoins de justice auxquels aspirent les Nigériens, restaurer la paix et la quiétude sociale à travers un maillage sécuritaire du pays, assurer le renforcement des capacités opérationnelles des FDS, moderniser des infrastructures militaires, assurer l’équipement en matériel de défense pour que les institutions répondent aux aspirations des communautés nationales ».

Selon lui, « si on arrive à poser les jalons d’une paix pérenne, on peut par la suite voir quel modèle politique autre que la démocratie pour que le Niger puisse s’engager dans la voie d’un développement économique et social dans un climat apaisé tourné vers le futur ».

M. Abdoulaye Harouna a aussi évoqué d’autres préoccupations relatives notamment au développement de l’agriculture et de l’élevage, deux secteurs clé du développement. « Il s’agira, selon lui, de réhabiliter tous les centres de multiplication du bétail, de la mise en place des champs de la patrie dans toutes les régions et l’état doit tout mettre en œuvre pour réhabiliter certaines sociétés comme SOTRAMIL de Zinder, les exploitations arachidières de Magaria, Matamèye, etc., la COPRO Niger, les grands travaux mais surtout l’OFEDES, l’unité industrielle de décorticage du coton de Madaoua etc. ».

« L’état doit aussi passer à l’exploitation aurifère partout où les opportunités sont offertes », a-t-il suggéré.

Enfin, a-t-il conclu, « les politiques peuvent changer de métier. La démocratie est incommode pour le Niger. Tous les partis sont dissous, c’est tant mieux pour le Niger. Les Nigériens ont intérêt à emboîter le pas au CNSP avant qu’il ne soit trop tard car la marche de l’histoire ne les attendra pas ».

AH/KPM/ANP- Mars 2025

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