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Présidentielle du 25 octobre: Les partis d’opposition quittent la CEI

Les deux principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont annoncé vendredi suspendre leur participation à la Commission électorale indépendante (CEI), pour protester contre le manque d’indépendance de cet organisme chargé de préparer la présidentielle du 25 octobre.

Cette décision, qui n’implique pas un boycott du scrutin, vient ponctuer des mois de protestations de l’opposition qui accuse la CEI de manquer de transparence, voire d’être inféodée au pouvoir.

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal parti d’opposition) a suspendu sa participation « jusqu’à nouvel ordre », a indiqué son porte-parole Bredoumi Soumaïla.

Il a pointé de nombreuses « irrégularités » dans la liste électorale provisoire, soulignant l’ »incapacité avérée » de la commission « à organiser des élections justes, inclusives, transparentes et crédibles », ainsi que son « refus du dialogue politique ».

« Bénéficiant du soutien de ses alliés de la coalition » de l’opposition, le PDCI exige en conséquence « l’ouverture du dialogue politique de manière pressante afin d’éviter une autre crise, la réforme de la CEI afin de la rendre totalement indépendante et un audit du fichier électoral ».

Présidentielle en Côte d’Ivoire: Thiam absent d’une importante réunion de son parti

Un peu plus tôt, l’ex-président (2000-2011) et opposant Laurent Gbagbo avait également annoncé que son mouvement, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), avait « pris la décision de suspendre (sa) participation » à la commission électorale, refusant de « cautionner un processus électoral qui porte déjà les stigmates de l’exclusion, de la fraude et de la manipulation ».

La commission électorale a toujours rejeté ces critiques. « Nous ne sommes inféodés à aucune chapelle politique. Nous ne sommes l’adversaire de personne. Notre rôle est d’appliquer les règles édictées par la Constitution et les lois de la République », s’était défendu mi-mars le patron de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly.

Le président du PDCI Tidjane Thiam, 62 ans, candidat déclaré à la présidentielle, fait face depuis plusieurs semaines à des débats et des procédures juridiques autour de sa nationalité.

En février, M. Thiam avait annoncé renoncer à sa nationalité française, qu’il avait reçue en 1987, une condition sine qua non pour être candidat à la présidentielle en Côte d’Ivoire.

La mesure a pris effet par décret le 20 mars, mais pour ses détracteurs qui invoquent le code de la nationalité, Tidjane Thiam a entretemps perdu sa nationalité ivoirienne.

– « Vigilant et déterminé » –

Une militante du PDCI, Valérie Yapo, a même saisi la justice pour faire annuler l’élection de M. Thiam à la tête du parti. La justice s’est déclarée incompétente vendredi sur le sujet.

« Cette décision est une première étape. Le président Thiam reste vigilant et déterminé à ce que le processus électoral se déroule dans un cadre loyal, inclusif et démocratique », a déclaré à l’AFP son avocat Mathias Chichportich.

Une convention du PDCI doit officiellement désigner M. Thiam comme candidat du parti le 16 avril.

Autre candidat déclaré à la présidentielle, M. Gbagbo est pour sa part absent de la liste électorale provisoire, en raison d’une condamnation pénale qui le rend pour l’heure inéligible.

Présidentielle en Côte d’Ivoire: l’opposant Tidjane Thiam n’est plus français

« La CEI, aujourd’hui, viole ses propres textes pour satisfaire les intérêts du pouvoir. Elle tente d’écarter les leaders de l’opposition de la course à la présidentielle », a-t-il affirmé vendredi dans un communiqué.

Laurent Gbabgo a écopé de 20 ans de prison pour des faits liés à la grave crise post-électorale de 2010-2011.

Acquitté par la justice internationale, il a pu rentrer en Côte d’Ivoire mais faute d’amnistie du président Alassane Ouattara, il ne peut pas être réinscrit sur la liste électorale.

Au pouvoir depuis 2011, M. Ouattara, 83 ans, n’a encore rien annoncé sur une éventuelle intention de briguer un quatrième mandat, mais s’est dit en janvier « désireux de continuer à servir son pays ».

La commission électorale compte 18 membres: un représentant du président de la République, un du ministère de l’Intérieur, six de la société civile, neuf des partis politiques dont cinq de l’opposition, et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.

Source: Agence France-Presse

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