
Le deuxième pont sur le Wouri construit entre 2013 et 2017 présente le visage hideux. L’ouvrage connait des inondations avec de graves conséquences.
Long de 1 830 mètres, ce tronçon routier fait l’objet de graves inondations depuis le 26 avril 2025. Et on l’on a encore vécu ce mardi 29 avril 2025 avec deux voies impraticables après les pluies. Deux camions ont d’ailleurs payé les frais. Les moteurs n’ont pas résisté à la puissance des eaux qui ont atteint un niveau considérable.
Et les traces sur les murs ont été forts révélateurs de l’ampleur de la situation. Difficile donc pour les automobilistes d’emprunter les deux voies sous le tunnel. L’eau s’y étant installée et avec elle, deux gros engins immobiles.
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Déchets plastiques
Selon certaines sources, Les espaces conçus pour l’évacuation des eaux de toute nature sont replis de déchets plastiques. Et donc, l’eau n’ayant plus de voie pour circuler, se trouve être obligée d’envahir la chaussée. Et quand on sait que « c’est une pente. On peut imaginer la quantité qui descend pour se jeter dans le fleuve », nous explique-t-on.
Manque d’entretien
Pour les nombreux usagers débordés par les bouchons, il s’agit d’un manque d’entretien. « C’est difficile de comprendre qu’un ouvrage nouvellement construit, soit sans entretien. Les caniveaux sont bouchés. Les trous d’évacuation sont fermés par les mottes de sables. Et de part et d’autres, les arbustes gagnent de l’espace. Cet ouvrage est abandonné par les autorités. C’est tout simplement déplorable », a dit Ernest Ebula Ndoki, automobiliste.
Alors la situation de ce matin a donné plutôt l’occasion aux moto-taxis de prendre littéralement le sens interdit. Avec des risques que l’on peut imaginer. Aussi, « pas de policiers pour orienter la circulation aux endroits indiqués. A l’allure où on voyait circuler ce matin sur le pont en sens inverse, il y avait de gros risques d’accident »
Les risques sont énormes
Pouvant entraîner des « blessures voire des décès pour des milliers de personnes. Et la mort des citoyens ne dit plus rien à ceux qui gouvernent. Voilà ce à quoi nous assistons. Un pont qui a à peine 8 ans. Et ce n’est que la petite saison de pluies. Et si rien n’est fait, ce sera la catastrophe. Nous savons qu’il y une délégation régionale des travaux publics. Cela relève de ses compétences », dit Franklin Bobda, un autre usager.
Pour Mama Mouchili, « quand c’est comme ça la circulation change de règle. C’est à partir de Bonassama que nous changeons de route. Vu le nombre, personne ne peut nous contenir à ce moòent là. On sait que les risques sont énormes. Mais on n’a pas de choix », a laissé entendre un moto-taximan.

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