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Ouagadougou en ébullition : une marée humaine défend la souveraineté du Burkina Faso

Ouagadougou : une marée humaine en soutien à Traoré et contre l’ingérence étrangère

Ce 30 avril, la Place de la Révolution à Ouagadougou s’est métamorphosée en un océan de ferveur patriotique. Des milliers de Burkinabè, venus des quatre coins du pays, ont convergé vers ce lieu emblématique pour un meeting grandiose, vibrant d’une seule voix en soutien au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et aux autorités de la révolution progressiste. Ce rassemblement, orchestré par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), répondait avec éclat aux déclarations jugées outrageantes du général américain Michael Langley, chef de l’US AFRICOM. Dans un Burkina Faso résolu à affirmer son émancipation au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), cette puissante démonstration de force populaire a résonné comme un cri d’indépendance, un refus catégorique de toute tutelle étrangère.

L’affront américain enflamme la place de la Révolution : le peuple dit non !

En effet, l’étincelle de cette mobilisation a été allumée le 3 avril 2025, lorsque Michael Langley, lors d’une audition devant la Commission sénatoriale des forces armées des États-Unis, a accusé le régime burkinabè de détourner les ressources minières, notamment l’or, et les fonds de la coopération chinoise pour protéger le pouvoir en place, au détriment du peuple. Ces propos, qualifiés de « mensongers » et de « regrettables » par le ministre des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré, ont suscité une indignation nationale. En réponse, le 15 avril, Ouagadougou a officiellement dénoncé une « tentative flagrante d’atteinte à la souveraineté », affirmant que les recettes minières sont gérées avec « rigueur et transparence » dans le budget national.

À la place de la Révolution, les pancartes brandies par la foule clamaient : « Burkina d’abord ! » et « Non à l’impérialisme ! ». Les discours, portés par des leaders comme Honoré Samandoulougou de la CNAVC, ont fustigé les « manipulations impérialistes » et rendu un vibrant tribute à la mémoire des héros panafricains, de Thomas Sankara à Patrice Lumumba, victimes des ingérences occidentales. « Le général Langley a cru pouvoir salir notre révolution, mais il ignore la force d’un peuple uni », a lancé un orateur, sous les ovations d’une foule où se mêlaient jeunes, femmes et anciens, les drapeaux burkinabè et de l’AES flottant au vent.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso Au-delà de la réponse : un soutien massif à la rupture stratégique du capitaine Traoré

Mais ce meeting dépassait la simple riposte ; il incarnait le soutien indéfectible à la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, dont la popularité reste ancrée dans sa quête d’une souveraineté totale. Effectivement, depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, Traoré a rompu les amarres avec les anciens partenaires occidentaux, expulsant les troupes françaises et réévaluant les accords militaires avec les États-Unis. Le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger au sein de l’AES, s’est tourné vers des alliés comme la Russie et la Chine, perçus comme respectueux de sa volonté d’autonomie.

Cette dynamique s’est reflétée dans l’enthousiasme des manifestants. « Nous ne sommes plus un État vassal ! » a proclamé Ghislain Dabiré, membre de la CNAVC, promettant de montrer au monde que le Burkina décide librement de son destin. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont capturé l’ampleur de l’événement : une marée humaine, des chants révolutionnaires et des appels à soutenir Traoré face aux « tentatives de déstabilisation », notamment après une récente vague d’arrestations de gradés soupçonnés de complot. À Ouagadougou, la foule a également dénoncé les « manipulations via les réseaux sociaux » et les « menaces contre nos dirigeants », preuve d’une vigilance populaire face aux défis internes et externes.

L’Alliance des États du Sahel : étendard populaire face aux tensions internationales

Au-delà des frontières nationales, le meeting a transcendé les frontières nationales pour célébrer l’Alliance des États du Sahel, symbole d’une émancipation régionale. Les drapeaux malien et nigérien, agités aux côtés de celui du Burkina, ont rappelé l’unité des trois nations face aux pressions de la CEDEAO et des puissances occidentales. Depuis sa création en 2023, l’AES a consolidé une coopération militaire et économique, avec des projets comme une force conjointe de 5 000 hommes et un système de défense aérienne intégré, visant à contrer le terrorisme sans dépendre de l’Occident. À Ouagadougou, les manifestants ont salué cette « révolution » qui, selon eux, prolonge l’héritage de Sankara en plaçant le peuple au cœur du pouvoir.

Ce rassemblement intervient d’ailleurs dans un contexte de tensions accrues avec les États-Unis, dont l’influence en Afrique s’amenuise. Le retrait des troupes américaines du Niger en septembre 2024, sous la pression de Niamey, a affaibli l’AFRICOM, rendant les déclarations de Langley d’autant plus sensibles. En parallèle, le Burkina intensifie ses partenariats avec les BRICS, une médaille décernée à Traoré en 2023 par cette coalition témoignant de son aura internationale.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso Entre défis permanents et volonté d’indépendance : l’espoir burkinabè au cœur de Ouagadougou

Malgré cette démonstration de force, si la ferveur de la Place de la Révolution symbolise l’unité du peuple burkinabè, elle n’efface pas les défis colossaux auxquels le pays fait face. Les Forces de défense et de sécurité, appuyées par les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), enregistrent des avancées, mais la reconquête totale du territoire reste un objectif lointain. À cela s’ajoutent les tensions internes, comme les récentes tentatives de coup d’État, qui rappellent la fragilité de la transition.

Pourtant, à Ouagadougou, l’espoir prédomine. Les manifestants, en scandant le nom de Traoré, ont réaffirmé leur foi en une nation libre, prospère et maîtresse de ses ressources. « Pour atteindre Traoré, il faudra marcher sur nous ! » proclamait une banderole, écho d’une détermination collective. Ce 30 avril, le Burkina Faso a envoyé un message au monde : sa révolution, portée par un peuple debout, ne pliera pas. Dans les rues de la capitale, où l’esprit de Sankara semble planer, une nouvelle page de l’histoire s’écrit, audacieuse et indomptable.


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