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Niger : une nouvelle ère dans la lutte contre la drogue avec la CNCLD

Niger : un nouveau front contre la drogue, lancement de la CNCLD pour coordonner la lutte vitale

Niamey, 6 avril 2025 — Niamey a vibré d’un élan résolu contre un fléau qui ronge en silence : la drogue. Dans une cérémonie empreinte de gravité, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda, a présidé l’installation officielle de la Commission Nationale de Coordination de la Lutte Contre la Drogue (CNCLD). Ce nouvel organe, pivot stratégique, marque un tournant dans la croisade du Niger contre un mal qui menace la santé, la sécurité et les fondations mêmes de la société.

Face à un ennemi insidieux : le constat et l’arsenal juridique du Niger

« La drogue est un fléau complexe, multiforme et profondément destructeur », a martelé M. Alio Daouda, dressant un tableau sans complaisance de ses ravages. Au-delà des corps qu’elle empoisonne, elle alimente la criminalité organisée, fragilise l’économie et érode les institutions. Conscient de cette menace, le Niger s’appuie sur un arsenal juridique robuste, à l’image de l’ordonnance n°99-42 de 1999, qui réprime le trafic et l’usage de stupéfiants. Mais le ministre va plus loin, rappelant l’adhésion du pays aux conventions internationales des Nations Unies – de 1961, 1971 et 1988 – qui tissent un filet mondial contre ce commerce illicite. La CNCLD s’inscrit dans cette dynamique, conçue comme un rempart pour coordonner, analyser et agir avec précision.

La CNCLD : un cerveau pour la lutte, entre stratégie transversale et partenariats essentiels

Investie de responsabilités cruciales, la CNCLD se veut le cerveau de la lutte antidrogue nigérienne. Elle pilotera les politiques sectorielles, collectera des données fiables pour éclairer les décisions et tissera des partenariats internationaux, notamment avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). « Vous êtes les architectes d’une gouvernance cohérente et efficace », a déclaré le ministre aux membres de la commission, les exhortant à s’inspirer des principes onusiens : respect des droits humains, protection des plus vulnérables et réduction des risques. Cette approche, ancrée dans la prévention, est jugée par la Déclaration de Politique des Stupéfiants de l’ONU comme « la plus rentable, humaine et efficace à long terme ».

En plus, le ministre a insisté sur l’importance d’une stratégie transversale, où l’éducation et la santé jouent un rôle central. Sensibiliser les jeunes dans les écoles, renforcer les campagnes de santé publique, mobiliser les communautés : tels sont les leviers pour couper l’herbe sous le pied de ce fléau. Cette vision fait écho aux récents efforts régionaux, comme la visite en novembre 2024 d’une délégation nigérienne à l’Observatoire des Communautés Sahéliennes (OCS) pour renforcer la coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Une volonté unie face à l’urgence : la Commission prête à planifier l’action

M. Maï Moussa Elhaji Basshir, président de la CNCLD, a salué une « étape majeure » dans la planification de cette lutte. Regroupant des représentants de ministères clés – santé, éducation, sécurité –, la commission incarne une approche collaborative, essentielle face à un problème qui transcende les secteurs. « Notre réussite dépendra de notre capacité à unir nos forces », a-t-il affirmé, soulignant l’urgence d’agir dans un pays où le trafic, notamment dans le nord, alimente violences et instabilité.

Un signal fort pour la résilience : l’outil dont le Niger avait besoin face au fléau

L’installation de la CNCLD n’est pas un simple acte administratif ; elle est un signal fort. Dans un contexte où le Niger fait face à des défis sécuritaires et économiques, cette commission symbolise la volonté de protéger la jeunesse et de préserver l’avenir. Les récents rapports de l’ONUDC soulignent que l’Afrique de l’Ouest reste une plaque tournante du trafic de stupéfiants, avec des saisies record de cocaïne et de tramadol en 2024. Face à cette réalité, le Niger se dote d’un outil pour riposter, tout en s’appuyant sur des partenariats internationaux et régionaux.

En concluant la cérémonie, M. Alio Daouda a lancé un appel vibrant : « Vous avez l’obligation de réussir. » À la CNCLD, désormais, de transformer cet élan en actions concrètes, pour que le Niger, terre de résilience, triomphe d’un ennemi qui n’a que trop prospéré dans l’ombre. Sur les rives du fleuve Niger, un nouveau front s’ouvre, porté par l’espoir d’une nation plus forte.


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