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Niger : une consécration sous le signe de l’unité et de la vaillance

Tondibiah, 8 mars 2025 – L’École de Formation des Officiers des Forces Armées Nigériennes (EFOFAN) de Tondibiah, près de Niamey, s’est drapée d’une solennité rare pour accueillir un moment d’histoire jeudi dernier.  En effet, sous la présidence du ministre d’État et ministre de la Défense Nationale, le général de corps d’armée Salifou Mody, 274 nouveaux élèves officiers de la 21ᵉ promotion ont été consacrés, marquant l’achèvement de leur formation initiale.

Parmi eux, 178 élèves officiers d’active, dont 12 femmes, et 96 élèves officiers collatéraux, dont 8 femmes, ont prêté serment devant le drapeau national, s’engageant à servir avec abnégation une nation aux prises avec des défis colossaux. À leurs côtés, dix officiers issus de pays frères (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Guinée, Mali et Tchad) ont ajouté une teinte panafricaine à cette célébration.

officiers : Une promotion au nom d’un héros

Par ailleurs, baptisée « Promotion Chef de Bataillon Oumarou Tahirou » en hommage à un officier tombé pour la patrie, cette cohorte porte en son cœur la mémoire d’un sacrifice exemplaire. Parrainée par le général de corps d’armée Ahmed Mohamed, elle incarne une relève forgée dans l’épreuve, après un parcours exigeant entamé le 1ᵉʳ novembre 2024. En plus, quarante-cinq jours en camp, suivis de quarante-cinq autres à l’EFOFAN, ont sculpté ces jeunes âmes en futurs gardiens de la souveraineté nigérienne. Leur consécration, marquée par le port des galons pour certains et l’engagement solennel pour tous, symbolise un passage de l’aspirant au soldat, de l’individu à la sentinelle d’un idéal collectif.

Une mosaïque d’ambitions et de solidarités

La présence de représentants du Burkina Faso (2), du Cameroun (2), du Congo (1), de la Guinée (1), du Mali (2) et du Tchad (2) dans cette promotion n’est pas anodine. Elle reflète une fraternité militaire régionale, un écho aux combats communs contre les fléaux qui rongent le Sahel (terrorisme, instabilité, trafics). Ces officiers étrangers, formés aux côtés de leurs homologues nigériens, emporteront aussi dans leurs pays respectifs un savoir partagé, fruit d’une école dont la réputation dépasse les frontières. L’EFOFAN, depuis sa création, a façonné plus d’un millier d’officiers, devenant un creuset d’excellence au service des forces de défense et de sécurité, tant nationales qu’amies.

Nouveaux officiers : un rempart face à l’adversité

Dans son allocution, le général Salifou Mody a exalté la formation comme la colonne vertébrale d’une armée digne de ce nom. « Une armée ne vaut que par la trempe de ceux qui la composent », a-t-il martelé, insistant sur le culte de l’excellence qui anime cette institution. Ces 274 recrues, dont 20 femmes, sont appelées à marcher dans les pas de leurs aînés, ces « intrépides prédécesseurs » qui, sur les théâtres d’opérations, ont fait plier l’ennemi par leur ténacité. Face aux menaces jihadistes qui enserrent le Niger – du lac Tchad à la frontière malienne –, leur mission s’annonce aussi ardue qu’essentielle : protéger un peuple, défendre un territoire, incarner un espoir.

La flamme d’une relève indomptable

Ces 274 âmes, unies par un serment et une destinée, ne sont pas qu’une statistique ; elles sont le souffle d’un Niger qui refuse de ployer. Dans leurs regards croisés, ceux des femmes pionnières, ceux des frères d’armes d’ailleurs, se lit une promesse plus vaste que les sables qui les entourent : celle d’un avenir dans lequel la bravoure triomphe des ténèbres. Car, au bout de ce chemin semé d’épreuves, ce n’est pas seulement une promotion qui naît, mais une lumière qui, portée par leurs mains, continuera de percer l’obscurité.

 


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