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Niger-PAM : une alliance résolue pour transformer l’agriculture et forger la résilience

Niamey : Le Niger et le PAM s’engagent pour une agriculture durable et la résilience face à la faim

Niamey, 14 mai 2025 — Aujourd’hui, Niamey a été le théâtre d’un échange porteur d’espoir et de pragmatisme. Dans les salons feutrés de la Primature, Ali Mahaman Zeine, Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, a accueilli une délégation du Programme Alimentaire Mondial (PAM), conduite par Stanlake Samkange, directeur des partenariats multilatéraux et des programmes pays. Cette rencontre, loin d’être un simple rituel diplomatique, a marqué un tournant décisif dans la coopération entre le Niger et le PAM, avec un objectif clair : transcender l’aide humanitaire d’urgence pour bâtir des solutions durables, ancrées dans l’agriculture et la résilience des communautés. Dans un pays où la faim et les chocs climatiques pèsent lourd, cette ambition résonne comme une promesse de renouveau.

Au-delà de l’urgence : la nouvelle vision du PAM pour un Niger résilient

Quelle est cette nouvelle vision ? Stanlake Samkange, avec une conviction palpable, a précisément dévoilé la nouvelle feuille de route du PAM pour le Niger. « Nous ne pouvons pas nous contenter d’une aide humanitaire perpétuelle », a-t-il déclaré, plaidant pour une réorientation stratégique claire vers des initiatives à long terme. Le PAM, plus grande agence mondiale de lutte contre la faim, entend désormais accompagner le Niger dans ses objectifs de développement, en misant sur deux leviers majeurs : l’augmentation de la production agricole et le renforcement de la résilience des communautés face aux crises récurrentes. Cette vision s’aligne d’ailleurs parfaitement avec le Plan de Soutien à la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) du gouvernement nigérien, qui, selon la Banque mondiale, devrait être adopté en 2025 pour stimuler la croissance économique.

Le Niger, où 80 % de la population dépend de l’agriculture pour survivre, selon la Banque mondiale, fait face à des défis colossaux : sécheresses récurrentes, dégradation des sols et insécurité alimentaire chronique. En 2025, l’ONU estime que 4,8 millions de Nigériens, soit 18,31 % de la population, nécessiteront une aide humanitaire, avec 2,2 millions confrontés à une insécurité alimentaire sévère entre juin et août. Face à cette réalité, le PAM propose une approche novatrice, axée sur la restauration des terres, le développement d’infrastructures agricoles et l’accès à des techniques modernes, comme l’irrigation à petite échelle, déjà expérimentée avec succès via le Niger Irrigation Project financé par le Fonds d’Investissement Climatique.

Des projets concrets pour l’avenir : investir dans l’agriculture durable et la résilience

La rencontre a précisément mis en lumière des projets concrets pour incarner cette vision. Le PAM, qui a distribué 64 000 tonnes de vivres à 1,9 million de personnes au Niger en 2024, selon son rapport annuel, souhaite désormais investir résolument dans des initiatives structurelles. À titre d’exemple, la restauration des terres, par des techniques comme les demi-lunes et les zai, a permis de régénérer 91 000 hectares dans le cadre du partenariat avec le Millennium Challenge Corporation (MCC). Ces efforts, combinés à des formations sur l’agriculture climato-intelligente, visent à doubler la productivité des petits agriculteurs d’ici à 2030, en écho aux Objectifs de Développement Durable.

Le développement d’infrastructures, comme les systèmes d’irrigation solaire testés dans la région de Dosso avec le soutien de l’UNOPS, est une autre priorité majeure. Ces technologies, qui ont boosté les rendements de 30 % dans certaines communes, réduisent la dépendance à la pluie et renforcent la sécurité alimentaire. Samkange a également évoqué la collaboration avec des organisations locales, comme l’Initiative 3N (« Les Nigériens Nourrissent les Nigériens »), pour promouvoir des filières agricoles résilientes, telles que le niébé, les petits ruminants et la volaille, qui emploient des milliers de femmes et de jeunes.

Dans un contexte complexe : défis nationaux et volonté d’autosuffisance

Cette annonce intervient dans un Niger en pleine transition. Depuis le coup d’État de juillet 2023, le pays, désormais membre de l’Alliance des États du Sahel avec le Mali et le Burkina Faso, cherche à affirmer sa souveraineté économique. Malgré une croissance projetée à 7,4 % en 2025, portée par l’exploitation pétrolière et une agriculture résiliente, l’insécurité dans les régions de Tillabéri et Diffa, où vivent près d’un million de déplacés, complique les efforts. Dans ce contexte complexe, le PAM qui opère dans ces zones via des corridors humanitaires, s’appuie sur des partenariats solides avec l’UNICEF et des ONG locales, comme dans le projet de résilience à Diffa (2020-2023), qui a renforcé l’accès à l’éducation et à l’eau potable pour 10 000 ménages.

Le Premier ministre Zeine, salué pour son pragmatisme économique, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à collaborer étroitement avec le PAM. Lors d’une audience similaire en janvier 2024, il avait félicité l’organisation pour son soutien, notamment via des distributions alimentaires d’urgence. Cette fois, l’accent mis résolument sur la durabilité reflète une volonté commune de sortir durablement du cycle de l’assistance pour bâtir une autosuffisance alimentaire pérenne. Cette volonté commune de bâtir une autosuffisance alimentaire est manifeste.

Un avenir cultivé : L’alliance PAM-Niger pour un développement durable

En somme, la rencontre de cette journée entre Zeine et Samkange n’est pas qu’un échange protocolaire : c’est un engagement ferme pour transformer le Niger. En plaçant l’agriculture et la résilience au cœur de leur partenariat, le PAM et le gouvernement nigérien dessinent un avenir dans lequel les champs reverdissent, où les communautés prospèrent et où la faim recule de manière significative. Alors que les discussions se prolongent à Niamey, un message résonne : le Niger, porté par la détermination de ses leaders et le soutien de ses partenaires, est prêt à relever le défi d’un développement durable et autonome. Que cette alliance soit le ferment d’une nation plus forte, où chaque Nigérien peut cultiver, non seulement la terre, mais aussi ses rêves.

 


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