Un souffle vital pour l’économie nigérienne : la BOAD au secours de la SONIBANK
En marge des fastueux BOAD Development Days, un événement célébrant l’élan économique ouest-africain, une lueur d’espoir a jailli pour le Niger. Le 13 juin 2025, à Lomé, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a scellé un accord de prêt colossal de 50 milliards de FCFA (environ 82,5 millions de dollars) avec la République du Niger. Ce financement salvateur est destiné à redonner vie à la Société Nigérienne de Banque (SONIBANK). Cet accord, signé sous les auspices de ces journées dédiées au progrès régional, vise à restaurer la solvabilité de la principale banque publique nigérienne, un pilier vacillant d’une économie aux prises avec des défis structurels. Par ce geste audacieux, la BOAD réaffirme son rôle de catalyseur du développement, offrant au Niger une bouée de sauvetage pour naviguer les eaux tumultueuses de la crise bancaire. Le Niger peut-il enfin se relever ?
La SONIBANK au Bord du Gouffre : Un Diagnostic Inquiétant
La SONIBANK, institution phare du paysage financier nigérien, traverse une tourmente sans précédent. Depuis 2023, une crise de liquidité et des créances douteuses – estimées à 20 % de son portefeuille, selon des analystes – ont érodé ses fonds propres. Par conséquent, cela menace gravement sa capacité à financer les petites et moyennes entreprises (PME), les collectivités locales et le secteur agricole, qui représente 40 % du PIB national. Cette dérive, exacerbée par une gouvernance perfectible et une conjoncture marquée par l’insécurité dans le Sahel, a conduit à une perte de confiance des déposants, avec une chute de 15 % des dépôts en 2024, selon le ministère nigérien des Finances.
Le prêt de la BOAD, structuré comme une injection de capital à long terme, ambitionne de redresser la barre. Il permettra à la SONIBANK de respecter les ratios prudentiels exigés par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), tout en relançant son rôle de moteur économique. Environ 60 % des fonds, soit 30 milliards de FCFA, seront dédiés à la restructuration des dettes, tandis que 40 % financeront de nouveaux crédits aux PME et aux agriculteurs, selon les termes de l’accord. Ce soutien devrait profiter à 5 000 entreprises et 10 000 exploitants agricoles, créant ou préservant 25 000 emplois d’ici à 2027, selon les projections de la BOAD.
Refondation Sous Pression : Les Défis de la SONIBANK
Ce prêt n’est qu’un premier pas sur un chemin semé d’embûches. La SONIBANK devra réformer sa gouvernance, renforcer ses contrôles internes et purger son portefeuille de créances toxiques, un processus que des observateurs jugent complexe. La BOAD, consciente de ces défis, a assorti son financement de clauses exigeant des audits trimestriels et une transparence accrue, des mesures saluées par la BCEAO. Par ailleurs, ce prêt, perçu comme un signal de confiance, pourrait ouvrir la voie à d’autres financements, notamment dans ce Niger qui, sous la gouvernance du Général Tiani, navigue dans un contexte régional tendu.
Un nouveau souffle pour le Niger ? La BOAD injecte l’espoir
En soutenant la SONIBANK, la BOAD ne se contente pas de sauver une banque : elle ravive l’espoir d’une économie nigérienne asphyxiée par les crises. Ce prêt, tel un affluent dans un désert, irrigue les rêves des entrepreneurs, des paysans et des artisans qui portent le devenir du Niger. Mais pour que cette manne financière se mue en prospérité durable, il faudra une gestion irréprochable et une vision à la hauteur des enjeux. Dans ce Sahel éprouvé, où chaque pas vers le progrès est un défi, la SONIBANK, sous l’égide de la BOAD, a l’opportunité de redevenir un phare, guidant ainsi le Niger vers des lendemains moins incertains. L’avenir économique du Niger dépendra-t-il de cette seule injection de capital ?
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