Niger : une bouffée d’oxygène pour la santé grâce à une collaboration ONU-Gouvernement
Ce 15 mai, une lueur d’espoir a brillé dans les régions les plus reculées du Niger. Lors d’une cérémonie sobre, mais empreinte de détermination à Niamey, le bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Niger, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le ministère de la Santé Publique ont officialisé la livraison de 124 tonnes de gaz butane à des structures sanitaires publiques. Cette dotation, ciblant les régions de Niamey, Agadez, Diffa, Maradi et Tahoua, promet de transformer l’accès aux soins pour des milliers de Nigériens, qu’ils soient résidents ou déplacés. Dans un pays où les crises humanitaires et climatiques mettent le système de santé à rude épreuve, cette initiative, saluée dans un post de OMS Niger, incarne une collaboration exemplaire pour un avenir plus résilient.
Une réponse vitale : comment le gaz butane va révolutionner les soins dans 45 structures.
En effet, la livraison, réceptionnée le 14 mai dans l’entrepôt central du ministère de la Santé à Niamey, vise à combler un déficit énergétique critique dans 45 hôpitaux et centres de santé. Ce gaz est crucial, car il est essentiel pour alimenter les maternités, les cuisines hospitalières, les unités de réanimation et les systèmes de stérilisation, garantissant ainsi des services ininterrompus pendant deux ans dans certaines structures, selon le Dr Mahaman Moustapha, coordinateur de l’OMS Niger. Dans ce contexte, particulièrement dans des régions comme Diffa, qui accueille 280 000 déplacés internes et réfugiés en 2025 selon le HCR, et Agadez, carrefour migratoire, ces équipements sont vitaux pour répondre à une demande croissante.
Niger, gaz butane : face aux multiples crises, chaque geste compte pour la santé
Ces besoins s’inscrivent dans le contexte dans lequel le Niger, où 4,8 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire en 2025, selon l’OCHA, fait face à des défis colossaux : insécurité dans le bassin du Lac Tchad, inondations saisonnières et sécheresses. Pour illustrer, à Maradi, par exemple, l’hôpital régional a vu ses admissions en maternité augmenter de 20 % en 2024, selon le ministère de la Santé. Ainsi, le gaz butane permettra de maintenir des conditions d’hygiène optimales et de sauver des vies, notamment lors d’accouchements à risque, qui représentent 30 % des cas dans les zones rurales.
1,2 milliard FCFA : Le Prix de la Synergie ONU-Gouvernement pour la Santé
Pour répondre à ces besoins, l’initiative est financée à hauteur de 1,2 milliard de FCFA par le HCR et l’OMS, illustrant une synergie remarquable. C’est ainsi que le HCR, qui gère 12 camps de réfugiés à Diffa et Tahoua, a priorisé l’intégration des déplacés dans les systèmes de santé locaux, évitant la création de structures parallèles. « Cette approche renforce la résilience des communautés hôtes et des réfugiés », a déclaré Alessandra Morelli, représentante du HCR au Niger, lors de la cérémonie retransmise par la télévision nationale. De son côté, le ministère, sous la direction du Dr Idi Illiassou Maïnassara, a coordonné la distribution, assurant une répartition équitable entre les cinq régions.
Expertise et formation : le rôle crucial de l’OMS pour la pérennité de l’initiative
L’OMS, quant à elle, a fourni une expertise technique pour équiper les unités de stérilisation et former 150 agents de santé à l’utilisation du gaz butane, un programme lancé le 10 mai à Tahoua. Elle s’inscrit dans la continuité d’actions antérieures, comme la campagne de vaccination contre la méningite menée du 13 au 19 mai dans Dogondoutchi et Zinder, soutenue par l’OMS et l’UNICEF.
Malgré les défis, la santé reste une priorité d’espoir au Niger
Néanmoins, au Niger, malgré de nombreux bouleversements, le système de santé reste une priorité, avec un budget de 10 % du PIB en 2025, selon la Banque mondiale. Il est à noter que les régions ciblées – Niamey, Agadez, Diffa, Maradi et Tahoua – concentrent 60 % des 1,1 million de déplacés internes et de réfugiés, selon le HCR. Dans ces zones, par exemple, le centre de santé de Sayam Forage, qui dessert 15 000 personnes, dépend du gaz pour stériliser les équipements, une nécessité accrue par les épidémies de choléra signalées en 2024.
Au-delà du don : une promesse de résilience et d’espoir pour tous les Nigériens
En somme, les 124 tonnes de gaz butane ne sont pas qu’un don matériel : elles sont un symbole de solidarité et de résilience. Concrètement, à Maradi, une sage-femme pourra accueillir une mère en toute sécurité ; à Agadez, un chirurgien stérilisera ses instruments avec assurance. Cette initiative, fruit d’une collaboration entre le HCR, l’OMS et le Niger, pave la voie à un système de santé plus robuste, où chaque patient, qu’il soit résident ou déplacé, trouve sa place. Ce faisant, alors que les camions de distribution s’élancent vers Diffa et Tahoua, le Niger écrit une page d’espoir, prouvant que, même dans l’adversité, l’union fait la force.
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