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Niamey : une rencontre ministérielle prélude au Festival de Boubon

Les murs du ministère de l’Artisanat et du Tourisme à Niamey ont vibré d’une solennité feutrée, le 2 avril dernier. Mme Aghaichata Guichene, figure éminente de ce département nigérien, a accueilli avec une dignité empreinte de chaleur M. Gassim Chérif Mahamat, Ministre tchadien de la Communication et Porte-parole du gouvernement, flanqué de sa délégation. En effet, cette entrevue, loin d’être un simple échange protocolaire, s’inscrit comme un prélude éclatant à la 6ᵉ édition du Festival Culturel International de la Francophonie (FCIF), qui déploiera ses fastes à Boubon le 5 avril prochain.

Festival de Boubon: une alliance au service de la culture

Par ailleurs, dans l’intimité de cette audience, les deux ministres ont esquissé les contours d’une collaboration prometteuse, unissant leurs voix pour magnifier cet événement qui, depuis ses origines, célèbre la richesse des cultures francophones. Le FCIF, situé dans le village de Boubon à une trentaine de kilomètres de Niamey, s’annonce comme une ode vibrante aux traditions et à l’artisanat du fleuve Niger. D’ailleurs, cette année, l’édition s’apprête à accueillir des délégations d’horizons divers, tissant un canevas où se mêleront danses, chants et savoir-faire ancestraux, sous le regard bienveillant des Sorkos et des Dho Soninkés, gardiens mystiques de ces terres.

Boubon, écrin d’un patrimoine vivant

Prévu pour le 5 avril, le festival s’érige en un phare culturel, attirant les regards au-delà des frontières nigériennes. Les préparatifs, déjà en cours, laissent présager une célébration dans laquelle les poteries de terre cuite, façonnées par les mains expertes des femmes de Boubon, côtoieront des joutes de pirogues et des rituels envoûtants. La visite de M. Gassim Chérif Mahamat, émissaire d’un Tchad francophone, témoigne de l’élan régional qui porte cette manifestation. « Nos peuples partagent une langue et une histoire ; ce festival les exalte avec une splendeur rare », aurait-il confié, selon des sources proches de la rencontre.

La ministre nigérienne Aghaichata Guichene reçoit son homologue tchadien Gassim Chérif Mahamat à Niamey, prélude à la 6ème édition du FestivalUn dialogue au sommet pour un rayonnement accru

Mme Guichene, dans son rôle d’hôtesse, a su insuffler à cette audience une ambition limpide : faire du FCIF un levier d’unité et de visibilité pour la francophonie africaine. Les échanges, marqués par une courtoisie empreinte de gravité, ont permis d’affiner les modalités de participation tchadienne, promettant une présence qui enrichira le kaléidoscope culturel de l’événement. Les deux nations, liées par leur appartenance à l’espace francophone, semblent résolues à faire de cette 6ᵉ édition un jalon mémorable, malgré les récents soubresauts diplomatiques qui ont vu le Niger et d’autres voisins s’éloigner de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Vers un horizon incertain mais radieux

À trois jours de l’ouverture, l’effervescence gagne Niamey et Boubon, où les festivaliers s’apprêtent à converger. Cette rencontre au sommet, tel un prélude harmonieux, pose les jalons d’une célébration qui pourrait transcender les clivages et raviver les flammes d’une francophonie vivante. Mais au-delà des promesses et des préparatifs, une interrogation demeure suspendue comme une note en l’air : ce festival saura-t-il, dans un contexte régional mouvant, s’imposer comme un trait d’union durable entre les peuples ? Le rideau se lèvera bientôt, et avec lui, peut-être, une réponse.


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