Niger : rencontre au sommet à Niamey, L’ONU réaffirme son soutien vital !
Niamey, 19 mai 2025 – Dans la lumière tamisée du cabinet du Premier Ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine, une poignée de main a scellé ce lundi matin un moment clé pour l’avenir du Niger. Face à lui, Leonard Santos Simão, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Représentant spécial du Secrétaire général, accompagné de Djanabou Mahondé, Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Niger, est venu réaffirmer un partenariat vital. Cette visite, placée sous le signe de l’accompagnement politique, économique, social et sécuritaire, a permis de saluer les progrès d’un pays en pleine transformation tout en posant un regard lucide sur les défis qui jalonnent son chemin. À l’heure où Niamey aspire à consolider sa résilience, cet échange marque une étape significative dans une coopération internationale empreinte d’espoir et d’ambition.
Un dialogue franc face aux enjeux : progrès salués, obstacles abordés
Au cœur de cette rencontre, l’objectif était clair : évaluer les avancées du Niger et renforcer les leviers de son développement durable. Leonard Santos Simão, dont la présence traduit l’engagement onusien envers le Sahel, n’a pas tari d’éloges sur les progrès nigériens. « Nous sommes impressionnés par la qualité des rapports avec le Niger et par son alignement sur une vision stratégique de développement », a-t-il déclaré à la presse, louant les efforts du gouvernement sous la houlette du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). En effet, des réformes économiques aux initiatives sociales, en passant par la lutte contre l’insécurité, le Niger, malgré un contexte régional tendu, affiche une détermination saluée par ses partenaires.
Cependant, les discussions ont également porté sur les obstacles persistants. Avec une économie fragilisée par les sanctions post-coup d’État et une insécurité chronique dans les régions de Tillabéri et Diffa, le pays fait face à des défis colossaux. Pourtant, la présence de Simão, aux côtés de Djanabou Mahondé, experte reconnue dans la coordination des efforts humanitaires, témoigne d’une volonté onusienne de rester aux côtés du Niger et de le soutenir pleinement. « Nous sommes là pour aider à surmonter les difficultés, en parfaite harmonie avec les priorités nationales », a insisté le diplomate, mettant en avant des programmes cruciaux comme le Plan de soutien des Nations Unies, qui mobilise des fonds pour l’éducation, la santé et la sécurité alimentaire.
Le Niger, acteur déterminé : reconquérir la confiance internationale
Malgré de rudes épreuves et une économie déjà vulnérable. Le Niger , sous l’impulsion de Zeine, économiste chevronné et ancien Ministre des Finances, le pays a amorcé des réformes audacieuses : diversification des partenaires commerciaux, renforcement de l’agriculture via des projets d’irrigation ambitieux et relance des investissements dans les infrastructures vitales.
Par ailleurs, la rencontre avec les représentants onusiens s’inscrit dans une série d’échanges diplomatiques intensifs visant à repositionner le Niger sur la scène internationale. Après des visites en Russie, en Iran et au Maroc, Zeine multiplie les efforts pour tisser de nouveaux partenariats tout en maintenant des canaux ouverts avec les institutions multilatérales traditionnelles. La Banque Mondiale, reçue trois jours plus tôt à Niamey, a également salué les avancées notables dans le développement humain, signe que le Niger regagne peu à peu la confiance des bailleurs de fonds.
Coopération concrète : L’ONU au chevet des réalités nigériennes
L’engagement des Nations unies au Niger ne se limite pas à des déclarations d’intention ; il se traduit par des actions concrètes sur le terrain. Avec un budget humanitaire de 600 millions de dollars pour 2025, l’ONU soutient des projets vitaux : construction d’écoles dans les zones rurales isolées, distribution de kits alimentaires d’urgence à 1,2 million de personnes déplacées, et formation des forces de sécurité pour contrer efficacement les menaces djihadistes grandissantes. Djanabou Mahondé, figure clé de cette coordination, a insisté sur l’importance d’aligner ces efforts sur les priorités spécifiques du gouvernement, notamment le Plan de développement économique et social (PDES) 2022-2026, qui vise à réduire la pauvreté et à renforcer la résilience climatique du pays.
Cependant, les défis, toutefois, restent immenses et complexes. Avec 4,3 millions de personnes en besoin d’assistance humanitaire, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), et une insécurité qui entrave gravement l’accès aux terres agricoles et aux marchés, le Niger doit jongler en permanence entre l’urgence humanitaire et une vision à long terme. La réunion de ce lundi a permis d’esquisser des pistes prometteuses : intensification des programmes de formation professionnelle pour les jeunes, soutien accru aux coopératives agricoles locales et un plaidoyer continu pour une levée progressive et conditionnelle des sanctions régionales.
Un horizon d’espoir dans un Sahel tourmenté : Le Niger avance
À Niamey, où le fleuve Niger coule paresseusement sous un ciel d’azur, cette visite onusienne résonne comme une bouffée d’optimisme. Pour Ali Mahamane Lamine Zeine, cet échange est une validation des efforts inlassables d’un gouvernement décidé à redonner espoir et dignité à ses 26 millions d’habitants. Pour Leonard Santos Simão et Djanabou Mahondé, c’est une occasion de réaffirmer que le Niger n’est pas seul face à ses épreuves. Dans un Sahel secoué par les crises et les défis sécuritaires, cette coopération, tissée de pragmatisme et de solidarité, éclaire un chemin vers la stabilité et le développement durable.
Alors que les échos de cette rencontre se dissipent dans les ruelles animées de la capitale, une certitude demeure : le Niger, porté par une vision audacieuse et des partenaires internationaux engagés, s’écrit un avenir où les défis ne sont pas des murs infranchissables, mais des tremplins vers un progrès résilient et durable.
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