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New Jersey : Les pinèdes en proie aux flammes

Un brasier fulgurant embrase le New Jersey : des milliers d’habitants évacués dans l’urgence

Le 22 avril 2025, à 18h30 heure locale (00h30 GMT le 23 avril), un incendie de forêt d’une violence inouïe s’est déclaré dans le comté d’Ocean, au cœur des pinèdes du New Jersey, l’une des plus vastes étendues forestières protégées de la côte est des États-Unis. En l’espace de quelques heures, ce feu vorace, attisé par des vents soutenus et une sécheresse persistante, a ravagé 3 440 hectares, menaçant 1 320 structures et contraignant plus de 3 000 résidents à fuir leurs foyers. À 22 h 30, le service des incendies de forêt du New Jersey a annoncé que le sinistre, nommé « Jones Road Wildfire », n’atteignait que 10 % de confinement, soulignant l’immense défi auquel se confrontaient les équipes de secours.

Une propagation d’une rapidité alarmante

Le feu, qui a pris naissance dans les forêts de pins desséchées de Lacey et d’Ocean Townships, a bénéficié de conditions météorologiques extrêmes pour se muer en une véritable fournaise. Des vents atteignant 40 km/h ont propulsé des flammes dévorantes, transformant des quartiers paisibles en scènes d’apocalypse. Les témoignages, relayés par des habitants sur les réseaux sociaux, décrivent une fumée âcre envahissant les rues et des traînées de flammes illuminant l’horizon nocturne.

Giana Nicholas, une résidente interrogée par la chaîne locale News 12 New Jersey, confiait  : «  La fumée, d’abord discrète, est devenue suffocante en quelques heures, engloutissant tout.  » Les images partagées sur les plateformes numériques montrent des panaches noirs s’élevant au-dessus des pinèdes, tandis que des structures industrielles du parc de Lacey Township succombaient aux flammes.

Une mobilisation tous azimuts

Face à l’urgence, la gouverneure par intérim Tahesha Way a décrété l’état d’urgence dans le comté d’Ocean, mobilisant des ressources massives pour contenir le désastre. Les pompiers, appuyés par des unités aériennes, ont lutté sans relâche, bien que les vents violents aient compliqué les interventions. À l’aube du 23 avril, le feu avait atteint 4 500 hectares, mais une accalmie météorologique a permis de porter le niveau de confinement à 30  %, selon le New Jersey Forest Fire Service. Les autorités ont ouvert plusieurs refuges pour accueillir les évacués, tandis qu’elles ont temporairement fermé la Garden State Parkway, artère vitale de l’État, causant d’importantes perturbations.

Le fournisseur d’électricité Jersey Central Power & Light a, quant à lui, procédé à des coupures volontaires, privant 25 000 foyers de courant pour limiter les risques d’aggravation du feu. « Nous n’avons recensé aucune perte humaine, et les habitations demeurent, pour l’instant, intactes », a déclaré Tahesha Way , dans un message teinté de prudence face à une situation encore précaire.

New Jersey : une région sous tension climatique

Cet incendie, dont l’origine reste sous investigation, s’inscrit dans un contexte de sécheresse alarmante. Depuis mars 2025, le New Jersey est placé en alerte, ses forêts, couvrant 40 % du territoire, devenant des poudrières prêtes à s’embraser. Ce sinistre, le plus grave depuis deux décennies selon certains observateurs, ravive les craintes d’une recrudescence des catastrophes climatiques. Les pinèdes du comté d’Ocean, situées à 110 kilomètres de New York, sont un écrin de biodiversité, mais leur vulnérabilité face aux conditions extrêmes interroge la résilience des écosystèmes face au changement climatique.

Une lueur d’espoir dans l’adversité

Le 23 avril au matin, les ordres d’évacuation ont été levés pour certains secteurs, permettant à des centaines de résidents de regagner leurs domiciles. Cependant, la prudence reste de mise, les fumées persistantes et les risques de reprise du feu incitant les autorités à maintenir une vigilance accrue. Une conférence de presse, prévue à 11 h 00 heure locale, devrait apporter de nouvelles précisions sur l’évolution de la crise.

Ce drame, qui a vu des milliers de vies bouleversées en quelques heures, pose une question lancinante  : jusqu’où les sociétés humaines devront-elles s’adapter face à des catastrophes toujours plus fréquentes et imprévisibles  ? Alors que le New Jersey pansera ses plaies, l’avenir des forêts américaines, et des communautés qui en dépendent, demeure suspendu à des choix collectifs encore à définir.


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