
La nationalité camerounaise fait l’objet de toute l’attention dans les postes et centres d’enrôlement. Le ton est grave à Yaoundé depuis quelque temps.
En effet, le commissaire Narcisse Magloire Fotso Makok, met en garde sur la fraude de la nationalité camerounaise. Le ton est donné dans une note de service signée le 28 avril 2025. Par le chef de centre régional de traitement des titres identitaires par intérim de Yaoundé.
Nombre croissant des étrangers
Effectivement, il est écrit : « Mon attention a été attirée par le nombre croissant des étrangers. En particulier ceux de nationalité nigériane. Qui tentent d’obtenir un passeport ordinaire camerounais. Sur présentation de la nouvelle carte nationale d’identité», révèle le policier. Aussi, il fait savoir que certains fraudeurs auraient été interceptés. Et conduits vers la police judiciaire pour leurs auditions.
En fait, ce dernier déplore une situation qui va fragiliser et entacher la réputation de l’opération en cours. Tout comme cela va créer un gros climat d’insécurité dans tout le Cameroun. D’ailleurs les voix s’élèvent pour dénoncer une pratique entretenue par les policiers.
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Le commerce des Cni
« Les postes d’identification dans certains coins du pays font le commerce des Cni. A Souza et ses environs, tous les nigérians ou presque se sont retrouvés avec des actes de naissance délivrés localement. On a vu des hommes en tenue mener allègrement une telle activité. C’est mettre le pays en danger », a révélé Gaston Mboula de Souza.
Même son de cloche dans l’arrondissement de Dibombari. « Les biafrais ont choisi les villages reculés et avec l’aide de certains fils, ils ont acquis des nationalités. Ils ont changé de noms et sont devenus des camerounais à part entière. C’est un business pour certains en complicité avec la police. C’est tout simplement déplorable », laisse entendre Roland Ebouki du village BonaMbonguè.
Le mal est profond
Alors, à Yaoundé comme à Douala, le mal est profond. D’où la vigilance prescrite par Narcisse Magloire Fotso Makok. Il a demandé aux chefs de centres d’enrôlement de la région du Centre d’être assez regardants. Il faut « désormais contrôler systématiquement l’authenticité des documents relatifs à la nationalité camerounaise. Tels les actes de naissance et les certificats de nationalité », instruction donnée.
Auteurs et complices de la fraude sanctionnés
Aussi, les chefs de centres d’enrôlement devront interroger les usagers en cas de doute sur la personne physique. Afin de confirmer leurs identités. Par ailleurs, ils devront rejeter systématiquement les demandes des usagers âgés de plus de 30 ans. Sollicitant leur toute première Cni sans justificatifs convaincants.
Pour ce qui est des compatriotes de la diaspora, il leur est exigé la présentation du passeport ordinaire. Ou du laisser-passer muni des cachets et visas, de la carte de séjour ou de résidence du pays de provenance. Et enfin, les auteurs et complices de la fraude sur la nationalité seront sanctionnés, a prévenu le commissaire Fotso Makok.

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