Lors d’une rencontre avec ses camarades du parti Pastef à Mbao (commune d’arrondissement de Pikine dans la banlieue Dakaroise), le porte-parole du gouvernement Moustapha Njekk Sarré a dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, affirmé que l’ancien ministre aurait été “tué dans des conditions troubles”.

Cette sortie de M. Sarré sur la mort de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal, survenue en France en novembre 2024, continue de susciter des interrogations.

Après l’annonce de son décès de l’ex argentier de l’Etat, un certificat de décès établi en France avait conclu à une cause naturelle.

Mamadou Moustapha Ba était le dernier ministre des Finances et du Budget du Sénégal sous Macky Sall.

Il est décédé trois mois avant la publication du rapport de la Cour des comptes qui a révélé de nombreux disfonctionnements dans la gestion des finances publiques allant de 2019 à mars 2024.

Parmi les principales anomalies figure la dette publique qui a été largement sous-estimée, atteignant en réalité 18 558,91 milliards de francs CFA, soit 99,67 % du PIB. Mieux, un montant de plus de 2 500 milliards de francs CFA a été contracté sous forme de dettes bancaires en dehors du circuit budgétaire officiel et sans validation parlementaire.

Le rapport dénonce des dépenses effectuées hors du circuit du Trésor public, des transferts de fonds vers des comptes non réglementaires et des ventes « douteuses » de biens publics. Par exemple, des bâtiments d’État ont été vendus à des tiers, puis reloués par l’administration pour rembourser des emprunts, une pratique jugée abusive et contraire aux principes de bonne gouvernance.

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