Michel Ongoundou Loundah dénonce une manœuvre politique après le rejet de sa candidature
10 mars 2025
La Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER) a rejeté la candidature de Michel Ongoundou Loundah. Une décision qui suscite la controverse, d’autant plus que c’est son propre parti, la Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction (Réagir), qui a contesté son dossier, invoquant l’article 87 du Code électoral. Ce dernier dénonce une manœuvre politique.
Face à cette situation, Michel Ongoundou Loundah a réagi avec fermeté, dénonçant une instrumentalisation politique. “Depuis le retour au multipartisme en 1990, le pouvoir s’est toujours ingénié à manipuler une partie de l’opposition. Il y a les opposants du pouvoir, qui accompagnent le régime en place, et il y a les opposants au pouvoir. Moi, j’ai toujours été opposant au pouvoir.”
Il estime que les tensions internes au sein de Réagir ne sont pas une surprise et relèvent d’un phénomène récurrent dans l’histoire politique gabonaise. “Ce qui se passe à Réagir fait partie des maladies infantiles de notre opposition. Nous avons vu cela avec le Morena, le RNB de Paul Mba-Abessole ou encore plus récemment avec le RHM.” Il pointe du doigt certains membres du parti qu’il accuse d’opportunisme. “Il y a dans Réagir des opposants du pouvoir, qui ne cherchent qu’à se faire voir avant de rejoindre le régime en place.”
Concernant l’opposition de son parti à sa candidature, il a révélé que François Ndong Obiang, qui se présente comme président statutaire de Réagir, et Persis Essono Ondo, “n’ont pas qualité à agir au nom du parti”, ayant été exclus. “Et comme par hasard, le jour même où je dépose ma candidature, un recours est introduit et prospère dans des délais étonnamment courts. C’est grossier et ridicule.”
Malgré cette épreuve, Michel Ongoundou Loundah se veut confiant et déterminé à poursuivre le combat politique. “Ce n’est pas la première fois que je fais face à une telle situation. En 2006 déjà, ma candidature avait été bloquée par des artifices douteux. Mais je reste serein. Je n’en veux même pas à ceux qui sont utilisés pour nous gêner.”
Quant à la suite des événements, il a confirmé son intention de saisir la Cour constitutionnelle. “Oui, nous allons introduire un recours, car c’est notre droit. Mais nous savons que, tout en espérant le meilleur, nous devons toujours nous attendre au pire.”
Michel Ongoundou Loundah a également évoqué le rôle du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dans cette affaire, soulignant son expérience face aux obstacles politiques. “Vous savez, les Obamba disent que l’animal qui a avalé un porc-épic ne peut plus craindre aucun autre gibier. Il n’y a rien que le CTRI puisse faire là, qui puisse m’ébranler, parce que le PDG m’a déjà tout fait voir. C’est pour cela que je suis serein et je n’en veux même pas à ceux que le CTRI utilise pour nous gêner.”
Michel Ongoundou Loundah conclut en rappelant qu’il ne se laissera pas déstabiliser par ces “gesticulations” et qu’il poursuivra son engagement politique, convaincu que l’avenir réserve encore des batailles à mener.
DRB
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