L’UNICEF et le Niger main dans la main : le numérique, tremplin pour l’avenir des enfants et des Jeunes
Niger : Les TIC, un pont vers l’avenir pour la jeunesse, au cœur d’un dialogue visionnaire
Niamey, 13 mai 2025 – Dans les couloirs feutrés du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies, une rencontre décisive a eu lieu récemment, portée par une ambition commune : faire des technologies de l’information et de la communication (TIC) un tremplin pour les enfants et les jeunes du Niger. En effet, Djanabou Mahondé, représentante de l’UNICEF au Niger, et Adji Ali Salatou, ministre de la Communication, ont uni leurs visions pour esquisser un avenir dans lequel le numérique devient un levier d’émancipation et d’opportunités. Cet échange, empreint d’optimisme et de pragmatisme, marque une étape clé dans la quête d’un Niger connecté, inclusif et résilient.
Une vision partagée pour un Niger connecté : défis démographiques et ambitions digitales
Sous le ciel ardent de Niamey, Djanabou Mahondé, forte de plus de deux décennies d’expertise en droits de l’enfant et développement, a rencontré Adji Ali Salatou, figure montante de la gouvernance nigérienne, connue pour son engagement à moderniser les infrastructures numériques du pays. Leur discussion, loin des protocoles rigides, a vibré d’une énergie constructive. « Nous avons exploré comment consolider les acquis pour transformer les TIC en un moteur d’impact pour chaque enfant et chaque jeune », a partagé Mme Mahondé sur les réseaux sociaux, soulignant l’urgence d’une approche collaborative.
Le Niger, avec ses 26 millions d’habitants, dont plus de la moitié a moins de 15 ans, est à un tournant. Malgré des défis colossaux – un taux d’alphabétisation de 39 % et un accès limité à l’éducation dans les zones rurales – le pays mise sur le numérique pour combler les écarts. Depuis 2023, sous l’impulsion du Général Abdourahamane Tiani, le gouvernement a accéléré les investissements dans la connectivité, avec des projets comme le déploiement de la fibre optique et l’initiative « Niger 2.0 », visant à digitaliser les services publics. Par ailleurs, l’UNICEF, de son côté, porte des programmes innovants, tels que le « Connect My School », lancé en 2020 pour connecter les écoles nigériennes à Internet.
TIC : révolutionner l’éducation et former la jeunesse aux compétences de demain
Au cœur des échanges, un constat partagé : les TIC peuvent révolutionner l’accès à l’éducation, un secteur en crise où 2,7 millions d’enfants nigériens sont déscolarisés, selon l’UNESCO. Djanabou Mahondé, qui a œuvré pour la protection de l’enfance dans des contextes aussi variés que l’Éthiopie et Djibouti, a insisté sur le potentiel des plateformes numériques pour offrir des contenus éducatifs adaptés, même dans les régions reculées d’Agadez ou de Diffa. « Chaque enfant mérite d’apprendre, où qu’il soit », a-t-elle martelé, évoquant des outils comme les tablettes éducatives et les applications d’apprentissage en langues locales.
Adji Ali Salatou, quant à lui, a mis en avant les efforts du Niger pour démocratiser l’accès à Internet, avec un taux de pénétration passé de 22 % en 2020 à 35 % en 2024, selon l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques. Le Ministre a également souligné l’importance de former les jeunes aux compétences numériques, un domaine dans lequel le Niger accuse un retard, classé 112ᵉ sur 149 pays dans l’indice des compétences numériques du Forum Économique Mondial. Des initiatives comme les centres de formation numérique de Zinder et Maradi, soutenus par des partenaires internationaux, ont été évoquées comme des modèles à scaler (déployer à plus grande échelle).
Du chômage à l’innovation : comment le numérique peut booster l’autonomie des jeunes Nigériens ?
Cette rencontre ne s’est pas limitée à l’éducation. Les deux interlocuteurs ont exploré comment les TIC peuvent autonomiser la jeunesse nigérienne, confrontée à un taux de chômage significatif (33 % selon des données de 2024). En s’inspirant de succès régionaux, comme les fintech nigérianes Flutterwave et Paystack, le Niger ambitionne de créer des hubs d’innovation pour encourager l’entrepreneuriat numérique. L’UNICEF, qui a lancé en 2023 le programme Generation Unlimited au Niger, vise à former 100 000 jeunes aux métiers du numérique d’ici à 2027, en partenariat avec le secteur privé.
« Les jeunes Nigériens ont une créativité débordante. » « Les TIC leur donnent une voix et une chance de briller », a déclaré Mme Mahondé, citant des exemples comme les applications locales développées pour la gestion des récoltes ou la sensibilisation à la santé maternelle. Le Ministre Salatou, de son côté, a plaidé pour une régulation équilibrée, garantissant ainsi un accès équitable tout en protégeant les utilisateurs contre les dérives du numérique, comme la désinformation ou les cyberattaques.
Un défi colossal, un espoir inclusif : connecter chaque enfant et jeune au futur
Cet échange intervient dans un contexte dans lequel l’UNICEF renforce son engagement au Niger, avec un budget de 142 millions de dollars alloué en février 2025 pour moderniser les infrastructures éducatives. Mais les obstacles restent nombreux : la couverture électrique limitée, le coût des équipements et les barrières culturelles, notamment pour les filles, freinent l’adoption des TIC. « Il nous faut une approche inclusive, qui n’oublie personne », a insisté Mme Mahondé, fidèle à sa devise #PourChaqueEnfant.
À Niamey, où les rues bourdonnent d’une jeunesse avide de changement, cette rencontre résonne comme une promesse. En unissant les forces de l’UNICEF et du gouvernement nigérien, Djanabou Mahondé et Adji Ali Salatou ont posé les jalons d’un Niger où le numérique ne sera plus un luxe, mais un droit. Dans ce pays du Sahel, où chaque pas compte, les TIC pourraient bien devenir le fil d’Ariane menant les enfants et les jeunes vers un avenir plus lumineux.
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