
Charles Arthur Locko Samba, vient de commettre un album. Il est intitulé « Purple Love » composé de 15 titres qui feront danser les mélomanes. Il aborde avec nous la question du droit d’auteur au Cameroun.
« Purple Love » est dans les bacs. Quels sont les termes qui y sont évoqués?
Purple Love est un voyage émotionnel. C’est un projet qui parle d’amour sous toutes ses formes : l’amour romantique, l’amour de soi, l’amour perdu, l’amour idéalisé… Le violet (purple) est une couleur qui symbolise la noblesse, la profondeur, et aussi la mélancolie. Ce titre s’est imposé naturellement, car il résume parfaitement l’atmosphère de l’album.
Selon vous, la couleur de l’amour, c’est donc le violet ?
Oui, pour moi. Le rouge est la passion, mais le violet est l’élégance de l’amour. Il contient de la tendresse, de la spiritualité et de la retenue. Il correspond bien à ma personnalité artistique aujourd’hui.
Peut-on dire que c’est votre album le plus abouti jusqu’ici ?
Absolument. J’ai été impliqué à toutes les étapes de sa création, de la composition à l’écriture, en passant par la direction artistique. C’est un album qui me ressemble à 100 % et dont je suis particulièrement fier.
Vous sortez cet album alors que le secteur des droits d’auteur au Cameroun est dans la tourmente. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
C’est préoccupant. Un pays qui ne valorise pas ses créateurs met en danger sa culture. Le problème est complexe, mais il y a une urgence à repenser la gestion des droits d’auteur pour que les artistes puissent vivre dignement de leur art.
Selon vous, l’industrie musicale camerounaise se porte-t-elle bien ?
Il y a un réveil, c’est vrai. Le public répond de plus en plus présent, les artistes osent et les initiatives se multiplient. Mais pour parler de tournant, il faut structurer davantage : créer des circuits professionnels, renforcer les investissements et protéger les droits. On avance, mais il reste du chemin.
Est-il impératif pour un artiste d’être affilié à une société de gestion collective ? Quel conseil donneriez-vous aux plus jeunes ?
Oui, c’est indispensable, même si le système a ses limites. Il faut défendre ses droits et se former. Aux plus jeunes, je dirais : prenez votre carrière au sérieux dès le départ. Entourez-vous bien, apprenez les bases du droit musical et restez patients.
Si vous deviez recommander trois titres de ce nouvel album, quels seront-ils ?
Je dirais Espoirs, Ramasser (des harmonies incroyables et un équilibre entre douceur et percussions) et Démons (pour son originalité et sa direction artistique).

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