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Liste électorale en Côte d’Ivoire : Quatre leaders écartés

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Quatre figures de l’opposition en Côte d’Ivoire sont exclues de la liste électorale définitive publiée mercredi: elles ne pourront pas être candidates à l’élection présidentielle d’octobre.

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principale formation d’opposition), Tidjane Thiam, a été radié en avril après une décision de justice remettant en cause sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription sur la liste.

L’ex-président Laurent Gbagbo (2000-2011), son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ancien Premier ministre Guillaume Soro, désormais en exil, sont quant à eux radiés de cette liste depuis plusieurs années en raison de condamnations judiciaires et n’ont pas été réintégrés.

Aucun de ces quatre candidats ne pourra se présenter à l’élection présidentielle, ni même voter.

– Quatrième mandat en suspens ? –

Le président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, figure sur la liste mais n’a pas encore décidé s’il briguerait un quatrième mandat. En 2015 et en 2020, il avait été élu avec plus de 80% des voix.

Lundi, lors d’une conférence de presse, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) chargée d’organiser les élections, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a affirmé qu’aucune révision de la liste n’aurait lieu avant le scrutin du 25 octobre.

« Mon élimination de la liste électorale par la Commission électorale indépendante constitue un triste mais éloquent exemple de la dérive de la Côte d’Ivoire vers une absence totale de démocratie », a réagi mercredi dans un communiqué Tidjane Thiam, qui se trouve hors du pays depuis plus de deux mois.

Il a également saisi le Comité des droits de l’homme des Nations unies, selon le PDCI.

Le parti a, en outre, appelé mercredi soir à « l’organisation de manifestations sur toute l’étendue du territoire national » pour contester cette exclusion. Des « marches démocratiques » vont se tenir « dans les heures à venir », a précisé le PDCI dans un communiqué.

–  « Des questions de droit » –

Dans le camp de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) déplore que « le pouvoir n’ait pas choisi d’écouter les conseils, les appels à la discussion, à la raison », a déclaré à l’AFP son secrétaire général Jean-Gervais Tcheide.

« C’est dommage qu’ils aient choisi le passage en force », mais « nous n’allons pas les laisser faire », a-t-il dit.

D’autres opposants et candidats déclarés sont toutefois qualifiés: l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, l’ancien ministre du Commerce Jean-Louis Billon, ou encore l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.

« Ce n’est pas le président Ouattara qui a retiré Gbagbo ou Thiam de la liste. Il s’agit de questions de droit. Les personnes concernées n’ont qu’à s’adresser à la justice », a affirmé mercredi soir Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

« Toutes les semaines, il y a des meetings de l’opposition qui ne sont pas perturbés. La démocratie c’est ça, et c’est aussi le respect de certaines règles », a ajouté son adjoint, Mamadou Touré.

– Révision de la liste électorale –

Depuis des mois, les principaux partis d’opposition demandent une révision de la liste électorale et la réintégration des candidats exclus.

Mais selon le président de la Commission électorale, la procédure prend « en moyenne six à sept mois », ce qui la rend impossible sans « compromettre la tenue de l’élection du président » prévue le 25 octobre.

Il a appelé au respect des décisions de justice pour « clore tout désaccord » et faire de la Côte d’Ivoire « un État de droit ».

Lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, une révision de la liste électorale avait été effectuée en juin.

La liste électorale définitive comporte cette année 8,7 millions d’électeurs, dans ce pays qui compte une forte population immigrée et dont près de la moitié des 30 millions d’habitants a moins de 18 ans.

L’opposition dénonce régulièrement le manque d’indépendance de la CEI, ce à quoi l’institution répond n’être « inféodée à aucune chapelle politique« .

Les partis de MM. Thiam et Gbagbo ont suspendu depuis avril leur participation aux instances de la CEI.

 

Source : Agence France-Presse

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