Alhassane Intinicar, ancien président du Parti Nigérien pour la Paix et le Développement (PNPD Akal Kassa) dissous, a été libéré ce matin après avoir purgé une peine d’un an d’emprisonnement à la prison de Daikaina, dans la région de Tillabéri.
Condamné le 9 juillet 2024 pour « diffusion de données de nature à troubler l’ordre public et à porter atteinte à la dignité humaine », l’opposant avait été sanctionné à la suite d’une publication sur les réseaux sociaux. Dans un post, il accusait les Forces de défense et de sécurité (FDS) d’avoir « massacré une dizaine de civils » le 28 mai 2024 dans un hameau du département de Torodi (Tillabéri). Cette déclaration lui avait valu une amende de cinq millions de francs CFA en plus de sa peine de prison.
Figure marquante de la contestation, Intinicar s’était fait connaître dès le lendemain du coup d’État du 26 juillet 2023 contre le président Mohamed Bazoum. Il avait notamment initié des mouvements de protestation symboliques, tels que la Grève de respiration entrecoupée ou encore le concert de casseroles, tout en multipliant les prises de parole exigeant la libération de l’ancien chef de l’État.
Rappelons qu’ en avril dernier, dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions issues des assises nationales tenues du 15 au 20 février 2025 à Niamey, une cinquantaine de détenus politiques et militaires avaient été libérés. Parmi eux figuraient des militaires condamnés pour « atteinte à la sûreté de l’État », ainsi que d’anciens ministres du régime renversé, des officiers des FDS et des responsables politiques.
Cependant, d’autres figures de la société civile, comme Moussa Tchangari, demeurent en détention depuis plus de six mois, dans un contexte où les autorités actuelles continuent de faire face aux critiques sur la question des libertés publiques.
La Rédaction
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