Jean Pierre Essono Menie, président de la Coordination des Associations et partis politiques (CAPPO) résidant en France a adressé une lettre ouverte au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain dans laquelle il prédit sa victoire et lui adresse ses suggestions pour une meilleure gouvernance du Gabon de l’après Bongo.
Jean Pierre Essono Menie et la CAPPO sont convaincus qu’Oligui Nguema deviendra le 1er Président de la 5ème République. Pour tourner définitivement la page « sombre » des années Bongo, Jean Pierre Esso Menie suggère déjà au futur chef de l’Etat de mettre urgemment en place, dès sa prestation de serment, une Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation ou plus brièvement la Commission « Maât ».
« Nous souhaitons vivement que le futur premier Président de la 5e République Gabonaise mette en œuvre sans plus tarder notre demande insistante concernant une telle commission pour achever la réparation et la réconciliation indispensables à la fin réelle du régime héréditaire dictatorial et corrompu des Bongo », peut-on lire dans la lettre dont une copie est parvenue à la rédaction de Gabonactu.com
Dans une précédente la lettre ouverte du Président de la République datée du 28 avril 2024, la CAPPO avait déjà demandé à Oligui Nguema de mettre en place cette commission qu’elle juge nécessaire pour bâtir le Gabon sur des bases saines.
Outre la mise en place de cette commission, Jean Pierre Essono Menie suggère à Oligui Nguema d’être attentivement à l’écoute du message d’Albert Ondo Ossa « vainqueur incontesté de l’élection présidentielle gabonaise du 26 août 2023 ».
D’autres leaders politiques qui ne chantent pas les louanges du libérateur méritent aussi l’écoute de leur chef d’Etat, selon la lettre ouverte.
« Que le futur président s’affranchisse du bilan désastreux des 56 ans des BONGO pour mieux réussir son mandat présidentiel, et enfin qu’il s’inspire du patriotisme et du panafricanisme des présidents des transitions des pays de l’AES, pour promouvoir auprès de tous les cadres dirigeants gabonais la culture et l’éthique africaines de la bonne gouvernance incarnée par la Maât, pour défendre avec un patriotisme et un panafricanisme exemplaires les intérêts supérieurs du peuple gabonais face à tous les prédateurs qui ont pillé jusqu’à maintenant ses ressources naturelles », poursuit le texte.
« Le prochain mandat de 7 ans, doit être la rampe de lancement de la fusée de l’émergence économique effective du Gabon, au service du bien-être de tous les gabonais. Aux oubliettes la minorité pilleuse de gabonais qui ont opéré leurs basses besognes avec la complicité des maitres pilleurs étrangers », ajoute le document.
Depuis la France, la CAPPO était l’un des groupements politiques opposé au régime semi-séculaire des Bongo, qui a plongé le Gabon dans une faillite politique, économique, sociale et morale insupportable à cause de la corruption, la mauvaise gouvernance, la dépravation des mœurs, et la profanation des valeurs traditionnelles africaines.
La Cappo était le fer de lance en 2016, du concept de la D-T-E (Destitution-Transition-Election). Jean Pierre Essono Menie, son président est ancien membre du comité directeur du mouvement de redressement national (MORENA) et ancien président du rassemblement national des bûcherons (RNB) en Europe.
Antoine Relaxe

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