L’État du Sénégal a officiellement récupéré une vaste parcelle de terrain d’une superficie de 591 741 mètres carrés située à Kandiou, Commune de Niakhar, dans le Département de Fatick. Cette décision fait suite à un décret présidentiel publié au Journal Officiel de la République du Sénégal en date du 1er février 2025.
Cette parcelle de terre relevant du domaine national avait été attribuée de manière irrégulière en 2024, peu avant le départ de l’ancien président Macky Sall et de son entourage du pouvoir. La nouvelle administration dirigée par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avec le Premier ministre Ousmane Sonko, a procédé à la désaffectation et à la réintégration de ces terres dans le domaine public.
Le décret n° 2024-3425 du 13 décembre 2024 précise que l’immatriculation de ce terrain au nom de l’État a été faite en conformité avec les dispositions légales en vigueur, notamment celles prévues par la loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national. Ce processus vise à permettre une réaffectation par voie de bail conformément aux objectifs de développement national.
Cette opération s’inscrit dans une volonté de transparence et de régulation des pratiques d’attribution foncière, souvent critiquées pour leur opacité et leur favoritisme. Selon le ministre des Finances et du Budget, cette démarche permettra une meilleure gestion du foncier public tout en répondant aux besoins de développement local.
Le Comité National de Pilotage du Dispositif de Soutien au Financement des PME/PMI (CNP-DPME) nouvellement créé a également été chargé de coordonner la gestion de ce foncier, dans le cadre d’un vaste plan de développement économique.
Les réactions des populations locales sont pour l’instant partagées, certains se réjouissant de cette décision qui pourrait bénéficier aux communautés locales, tandis que d’autres craignent des complications administratives.
La restitution de ce foncier marque une étape importante dans la politique de réforme foncière annoncée par la nouvelle administration, qui promet de redresser les irrégularités constatées dans la gestion des terres publiques ces dernières années.
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