Les représentants de la Russie, comme ceux de l’Ukraine, ont entamé séparément des négociations avec ceux des Etats-Unis en Arabie saoudite pour tenter de convenir d’une trêve dans la guerre en Ukraine. Voici les principaux négociateurs :
– Andrew Peek (Etats-Unis) –
Ancien officier de renseignement de l’armée américaine, il était déjà dans l’équipe de Donald Trump pendant son premier mandat. Il est actuellement directeur sénior au Conseil de sécurité nationale (NSC), un organe dépendant de la Maison blanche.
Il avait été de 2017 à 2019 sous-secrétaire d’Etat adjoint pour l’Irak et l’Iran, et avait ensuite supervisé les questions liées à la Russie au NSC avant d’être placé en congé administratif en janvier 2020.
Certains médias américains avaient alors fait état d’une enquête interne, mais aucune action en justice n’avait suivi.
Dans un texte pour le think-thank American Council en 2022, il avait estimé que Vladimir Poutine était un expert de la guerre « en zone grise » qui visait à « humilier » les Etats-Unis.
– Michael Anton (Etats-Unis) –
Essayiste conservateur de premier plan et soutien de Donald Trump, Michael Anton est actuellement directeur de la planification politique au Département d’Etat américain, un poste auquel il est responsable de la stratégie de long terme.
Il avait exprimé son opposition à la politique de soutien inconditionnel de l’Ukraine sous la présidence de Joe Biden.
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Il avait notamment affirmé dans un essai que la « russophobie virulente » de l’administration Biden faisait fi du risque de confrontation nucléaire en acculant Moscou, regrettant que sa critique de cette politique le fasse considérer selon lui comme un « apologiste de Poutine ».
– Sergeï Besseda (Russie) –
Agé de 70 ans, Sergueï Besseda est actuellement conseiller du directeur du puissant Service fédéral de sécurité (FSB) russe, mais n’est pas considéré comme un décideur de premier plan.
De 2009 à 2024 il a été à la tête du 5e département du FSB, chargé du renseignement extérieur en particulier dans les pays de l’ex-Union soviétique.
Il se trouvait en Ukraine en 2014 lors du mouvement de mobilisation du Maïdan qui avait abouti à la chute du gouvernement autoritaire prorusse de l’époque, et certains auteurs occidentaux estiment qu’il avait pour mission de convaincre la direction du pays de balayer le mouvement par la force.
Le 5e département du FSB est considéré comme la source de données de renseignement – par la suite démenties par les faits – fournies au président Vladimir Poutine avant que celui-ci lance son invasion de l’Ukraine en février 2022.
– Grigori Karassine (Russie) –
Ce sénateur russe de 75 ans a occupé différents postes dans la diplomatie soviétique puis russe à partir de 1972, notamment ceux d’ambassadeur à Londres et de vice-ministre des Affaires étrangères.
Il préside depuis 2021 la commission aux affaires étrangères de la chambre haute du Parlement russe, répondant notamment de l’accompagnement législatif de la guerre en Ukraine.
Il est un critique acerbe des sanctions occidentales, qu’il a qualifiées de « strangulation économique et politique« , et fait lui-même l’objet de sanctions européennes et américaines.
« Le pays croit en ses soldats et en la juste cause qu’ils défendent », a-t-il écrit en avril 2022, défendant à de nombreuses reprises l’invasion de l’Ukraine.
– Roustem Oumerov (Ukraine) –
Cet ancien homme d’affaires de 42 ans est devenu ministre ukrainien de la Défense en 2023 après que son prédécesseur a été limogé à la suite de scandales de corruption dans l’armée.
Proche de l’influent chef de cabinet de la présidence ukrainienne Andriï Iermak, il a mené plusieurs négociations importantes, et des échanges de prisonniers.
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Dans les semaines qui avaient suivi l’invasion de février 2022, il faisait partie de la délégation ukrainienne engagée dans des négociations, infructueuses, avec la Russie.
Il avait ensuite pris part à plusieurs rounds de négociations, sous médiation turque et de l’ONU, qui avaient permis de dégager un couloir maritime pour l’exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire – un accord duquel la Russie est sortie par la suite.
Membre de la communauté des Tatars de Crimée – la péninsule ukrainienne annexée par la force par Moscou en 2014 -, il a de nombreux contacts diplomatiques dans le monde musulman.
– Pavlo Palissa (Ukraine) –
Très respecté dans son pays, cet officier ukrainien, passé par une académie militaire des Etats-Unis, a été nommé adjoint du chef de cabinet de la présidence ukrainienne en novembre 2024, notamment pour permettre au président Volodymyr Zelensky de bénéficier d’informations de première main et en temps réel sur le front.
Portant le nom de guerre « Hunter », ce militaire de 40 ans a reçu plusieurs décorations pour ses états de service.
Diplomé de l’Institut de l’armée de terre de Lviv (ouest) en 2007, il a suivi d’autres formations en Ukraine ainsi que dans une école militaire américaine au Kansas.
Il a interrompu sa formation aux Etats-Unis et est rentré en Ukraine quand a commencé l’invasion russe en 2022.
Son frère cadet est commandant adjoint d’une brigade de l’armée ukrainienne.
Source: Agence France-Presse

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