Les ministres des mines du Mali et du Niger se concertent sur comment développer le secteur pour le bonheur des deux peuples
Niamey, 21 mars (ANP)-Le Ministre des Mines du Niger, le Commissaire-Colonel Abarchi Ousmane a reçu, ce vendredi 21 mars 2025, son homologue malien, M. Amadou Keïta, en mission de travail au Niger centrée sur comment développer le secteur des mines pour le grand bonheur des peuples des deux pays.
Les deux ministres ont eu un entretien suivi d’une présentation de la politique minière du Niger, ses potentiels miniers, l’exploitation géologique, ainsi que les défis et perspectives du secteur.
À l’issue de ces échanges, la délégation malienne a visité plusieurs structures clés du secteur minier nigérien, notamment le cadastre minier, qui traite les dossiers des exploitations minières, la Société du Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN), ainsi que le Centre de Recherche Géologique et Minière (CRGM). Ce dernier, financé par l’État, joue un rôle crucial dans l’analyse des composantes minières et la recherche minière.
Tout au long de cette visite, la délégation était accompagnée du Secrétaire Exécutif de l’Autorité du Liptako-Gourma et du Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Mali au Niger. Des explications détaillées ont été fournies à chaque étape, et la délégation malienne n’a pas hésité à formuler des recommandations et à poser des questions.
Au terme des différentes visites, le ministre Malien, Amadou Keita, a déclaré à la presse avoir eu « l’impression qu’aujourd’hui le secteur minier au Niger et au Mali est soumis à des difficultés » qui doivent être résorbées par des « réformes qui sont mises en place et aussi avec une vision axée sur l’idée que le secteur minier doit d’abord servir l’intérêt supérieur du peuple nigérien et aussi le développement de l’État ».
Le ministre a également souligné que « nous comprenons que cette question a une place centrale dans l’action du gouvernement » notant la nécessité de diversifier la production parce qu’au Niger, au Mali, « il nous faut sortir vraiment de la monoculture que nous avons connue. L’uranium pour le Niger et l’or pour le Mali doivent nous permettre de diversifier ».
« Mais ce qui est encore plus intéressant, c’est que nous avons compris qu’il y a une nécessité pour nos trois pays de mettre en place des cadres de concertation et aussi de partenariats » a fait savoir le ministre malien des mines pour qui « nous sommes trois pays qui regorgent de ressources minérales, et aujourd’hui que nous sommes dans la dynamique souverainiste, nous avons décidé de compter sur notre force, et c’est pourquoi nous avons dit que désormais nos ressources ne vont plus servir à enrichir d’autres États, mais assurer aujourd’hui le développement de nos Etats ».
« Aujourd’hui, nous avons répertorié un certain nombre de pistes de collaboration que nous avons creusées et déjà nous sommes d’accord » a indiqué le premier responsable des mines du Mali qui a promis de se retrouver très prochainement avec son homologue nigérien « pour mettre en place ces cadres de concertation de ce partenariat pour que l’AES puisse sortir grandie, pour qu’elle puisse se développer sur la base de nos ressources ».
MAY/AS/ANP 0112 mars 2025
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