La grande majorité des dirigeants européens ont fait bloc derrière l’Ukraine après la vive altercation ayant opposé à la Maison Blanche Donald Trump et Volodymyr Zelensky, Moscou se félicitant toutefois de ce moment « historique ».
Une quinzaine de dirigeants européens doivent par ailleurs se retrouver lors d’un sommet dimanche à Londres, auquel devrait participer le président ukrainien, pour « faire avancer » leurs actions concernant l’Ukraine et la sécurité. La cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas a d’ores et déjà estimé que « le monde libre a besoin d’un nouveau leader ».
Voici les principales réactions:
– UNION EUROPEENNE: « Jamais seul »
L’Union européenne a assuré le président Zelensky de son soutien indéfectible en lui disant: « Vous ne serez jamais seul. »
« Soyez forts, soyez courageux, n’ayez pas peur », ont écrit les présidents de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Conseil Antonio Costa, disant à Zelensky: « Nous continuerons à travailler avec vous pour une paix juste et durable. »
Altercation Trump/Zelensky: la plupart des Européens font bloc derrière l’Ukraine
« Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi », a exhorté de son côté la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.
– RUSSIE: « Historique » et « retenue » de Trump
« Historique », a réagi Kirill Dmitriev, le patron du Fonds russe d’investissement direct et un des négociateurs russes dans les pourparlers russo-américains qui se sont tenus le 18 février en Arabie saoudite.
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a estimé que le président américain avait fait preuve de « retenue » face à « l’ordure » Zelensky. La porte-parole a accusé le président ukrainien d’être « désagréable avec tout le monde ». « Il mord la main qui l’a nourri », a-t-elle encore raillé.
« Pour la première fois, Trump a dit la vérité en face au clown cocaïné », a pour sa part affirmé l’ex-président Dmitri Medvedev, actuel numéro deux du Conseil de sécurité russe, faisant référence à M. Zelensky. « Le porc insolent a finalement reçu une bonne correction dans le Bureau ovale », a-t-il poursuivi.
– FRANCE: « agresseur » russe
« Il y a un agresseur qui est la Russie, il y a un peuple agressé qui est l’Ukraine », a déclaré le président français Emmanuel Macron.
« Il faut respecter ceux qui depuis le début se battent parce qu’ils se battent pour leur dignité, leur indépendance, pour leurs enfants et pour la sécurité de l’Europe« , a poursuivi Emmanuel Macron. Et « si quelqu’un joue à la troisième guerre mondiale, il s’appelle Vladimir Poutine ».
Le président français, à la tête d’une des deux puissances nucléaires en Europe avec le Royaume-Uni, s’est dit prêt à « ouvrir la discussion » sur la dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.
« Si les collègues veulent avancer vers une plus grande autonomie et des capacités de dissuasion, alors nous devrons ouvrir cette discussion très profondément stratégique. Elle a des composantes très sensibles et très confidentielles mais je suis disponible pour que cette discussion s’ouvre », a-t-il ajouté.
– ALLEMAGNE: « jamais confondre agresseur et victime »
« Cher Volodymyr Zelensky, nous soutenons l’Ukraine dans les bons comme dans les moments difficiles », a écrit le futur chancelier allemand Friedrich Merz. « Nous ne devons jamais confondre l’agresseur et la victime dans cette terrible guerre », a-t-il insisté.
« Personne ne souhaite plus la paix que les citoyens et citoyennes d’Ukraine! », a réagi le chancelier sortant Olaf Scholz. « C’est pourquoi nous cherchons ensemble la voie vers une paix durable et juste. L’Ukraine peut compter sur l’Allemagne et sur l’Europe », a-t-il ajouté.
– ITALIE: un « sommet » pour « parler franchement »
La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a appelé à la convocation « sans délais » d’un « sommet » entre les Etats-Unis, l’Europe et leurs alliés sur l’Ukraine « pour parler franchement de la façon dont nous entendons affronter les grands défis d’aujourd’hui, en commençant par l’Ukraine, qu’ensemble nous avons défendue ces dernières années ».
– POLOGNE: Ukrainiens « pas seuls »
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a assuré le président ukrainien et ses compatriotes qu’ils n’étaient « pas seuls ». « Chers @ZelenskyyUa, chers amis ukrainiens, vous n’êtes pas seuls », a écrit Donald Tusk.
– ESPAGNE: « avec » l’Ukraine
« Ukraine, l’Espagne est avec toi », a écrit le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Zelensky dit vouloir s’accorder avec Trump sur un plan de paix avant de parler à Poutine
Le dirigeant socialiste espagnol, qui a toujours activement soutenu l’Ukraine depuis l’invasion de ce pays par la Russie il y a trois ans, a promis lundi de débloquer cette année un nouveau plan de soutien militaire à Kiev, d’un montant d’un milliard d’euros.
– PAYS-BAS: Soutien « intact »
« Le soutien des Pays-Bas à l’Ukraine reste intact. Surtout maintenant », a déclaré le Premier ministre Dick Schoof. « Nous voulons une paix durable et la fin de la guerre d’agression que la Russie a déclenchée. »
– HONGRIE: « Merci » Trump!
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a remercié vendredi le président américain Donald Trump pour avoir « défendu courageusement la paix », après la vive altercation entre ce dernier et Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche.
« Les hommes forts font la paix, les hommes faibles font la guerre. Aujourd’hui le président Donald Trump a défendu courageusement la paix. Même si c’est dur à digérer pour beaucoup. Merci, M. le Président! », a écrit M. Orban
– UKRAINE: « paix sans garanties pas possible »
« La paix sans garanties n’est pas possible », a martelé le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal. « Le président Zelensky a raison ». « Un cessez-le-feu sans garanties est la voie vers l’occupation russe de tout le continent européen », a ajouté M. Chmygal.
– CANADA, DANEMARK…
D’autres pays occidentaux ont fait part de leur soutien à Kiev, le Canada soulignant que l’Ukraine se battait pour sa liberté mais aussi pour « la nôtre » et le Danemark se disant « fier d’être aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien ».
« Une Suède unie est derrière nos amis en Ukraine », a également écrit le Premier ministre suédois Ulf Kristersson. « Slava Ukraini! »
Souurce: Agence France-Presse
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