Corée du Sud : Lee Jae-myung, le phénix présidentiel qui défie la crise !
Séoul s’est réveillée sous un ciel chargé d’espoir et de défis le 3 juin 2025. En effet, Lee Jae-myung, figure de proue du Parti démocrate, a été couronné président de la Corée du Sud. Cette victoire est le fruit d’une élection anticipée marquée par une ferveur populaire sans précédent, avec près de 80 % de participation, la plus haute depuis 1997. Les Sud-Coréens ont ainsi exprimé un désir ardent de refermer la parenthèse tumultueuse ouverte par la tentative avortée de loi martiale de l’ex-président Yoon Suk-yeol, dont la destitution en avril avait plongé le pays dans une crise politique abyssale. Lee, avec 49,4 % des suffrages, a triomphé face au conservateur Kim Moon-soo, scellant une victoire qui résonne comme un appel à la réconciliation nationale.
Lee Jae-myung : un serment pour restaurer la démocratie coréenne
Dans l’enceinte solennelle de l’Assemblée nationale, où il a prêté serment ce 4 juin, Lee Jae-myung, ancien avocat des droits humains et gouverneur de Gyeonggi-do, a promis de restaurer une démocratie mise à rude épreuve. « Nous rebâtirons une nation unie, où la confiance renaît et où l’économie retrouve son souffle », a-t-il déclaré. En effet, ses mots, empreints d’une gravité qui contraste avec son parcours jalonné d’épreuves, rappellent sa résilience. Effectivement, survivant d’une attaque au couteau en janvier 2024 et d’accusations judiciaires qui auraient pu briser sa carrière, Lee s’est imposé comme un symbole, incarnant l’aspiration d’un peuple à surmonter ses fractures.
Le « jour du jugement » : une victoire contre les dérives autoritaires
Cette élection, qualifiée par Lee lui-même de « jour du jugement » contre les dérives autoritaires de son prédécesseur, s’inscrit dans un contexte de polarisation extrême. La tentative de loi martiale de décembre 2024, qui vit des troupes encercler le Parlement, reste une plaie vive dans l’imaginaire collectif. De plus, Lee, qui avait alors escaladé les murs de l’Assemblée pour voter contre le décret, s’est érigé en rempart de la démocratie, un acte qui a galvanisé ses partisans. Cependant, les défis qui l’attendent sont colossaux : une économie fragilisée par les tensions commerciales mondiales, notamment les tarifs imposés par l’Administration Trump, et une relation complexe avec la Chine et la Corée du Nord, où Lee prône un équilibre entre dialogue et fermeté.
Les défis intérieurs : unité nationale et questions sociétales sous la loupe
Sur le plan intérieur, le nouveau président devra naviguer entre la quête d’unité et la nécessité de sanctionner les responsables de l’épisode martial, sans sombrer dans une vengeance politique qui risquerait d’attiser les divisions. La société sud-coréenne, profondément clivée, attend de lui des réponses concrètes sur des questions négligées, comme l’égalité de genre ou les droits des minorités, des thèmes absents des débats électoraux, au grand dam de certains jeunes électeurs. « Nous voulons un leader qui regarde vers l’avenir, pas seulement vers le passé », confiait une étudiante de 18 ans, Kwon Seo-hyun, à Séoul.
Lee Jae-myung : Sur le fil entre promesses et tempêtes géopolitiques
Porté par une victoire nette, mais fragile, Lee Jae-myung incarne désormais l’espoir d’un renouveau. Son passé d’enfant ouvrier, marqué par la pauvreté et les épreuves, lui confère une légitimité unique pour parler aux oubliés de la croissance sud-coréenne. Mais la question demeure : dans un pays où la mémoire des crises résonne encore, saura-t-il transformer cet élan en une véritable renaissance ? À l’aube de son mandat, le 14ᵉ président de la République de Corée marche sur un fil ténu, entre promesses d’unité et tempêtes géopolitiques. Une chose est certaine : les regards, à Séoul comme à l’étranger, sont braqués sur lui.
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