Le président Bassirou Diomaye brise le silence

En pleine refondation de la gouvernance sénégalaise, le président Bassirou Diomaye Faye a pris la parole pour clarifier sa vision du pouvoir exécutif. Fidèle à son engagement pour une rupture avec l’hyperprésidentialisme, le chef de l’État assume pleinement son ambition : renforcer les prérogatives du Premier ministre.

« Je veux un Premier ministre super fort, n’en déplaise à ses détracteurs », a-t-il déclaré avec fermeté, en soutien clair à son chef du gouvernement, Ousmane Sonko. Pour le président Faye, ce choix ne relève pas d’un simple calcul politique ou d’un lien personnel. « Ma position sur la question ne découle pas uniquement du profil de mon mentor politique Ousmane Sonko, mais d’une conviction profonde, forgée bien avant mon accession au pouvoir », a-t-il expliqué.

Bassirou Diomaye Faye évoque une analyse lucide de la gouvernance sénégalaise qui l’a amené à cette posture. « Avant même mon élection, j’avais constaté une concentration excessive du pouvoir entre les mains du président de la République. Je ne suis pas dans une logique d’accaparement. Je ne suis pas, et je ne veux pas être, ce genre de président », martèle-t-il. Ce positionnement traduit une volonté de gouverner autrement, à travers un partage réel des responsabilités. « Je ne veux pas que tout me soit systématiquement remonté. Un Premier ministre fort m’épaulera efficacement dans l’action publique », ajoute-t-il, insistant sur l’importance d’une gestion collégiale des affaires de l’État.

Sans vouloir chambouler l’ordre institutionnel, Bassirou Diomaye Faye inscrit son projet dans une démarche de continuité républicaine. « Je milite pour une répartition plus équilibrée des pouvoirs », affirme-t-il, précisant que cette vision s’inspire des conclusions des Assises nationales, qu’il qualifie de « boussole » pour sa gouvernance.

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