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le peuple appelé à réécrire la République

Le Président de la République a lancé, pour la première fois, un appel à un dialogue national sur notre système politique. Contrairement aux dialogues précédents, souvent convoqués pour apaiser un climat politique tendu menaçant la stabilité du pays, celui-ci intervient dans un contexte apaisé. Le nouveau régime sort en effet renforcé par deux scrutins qui ont pris des allures de plébiscite.

Autre nouveauté, alors que les précédents dialogues se concentraient essentiellement sur les questions électorales, celui-ci s’attaque à la quintessence même de notre système politique. Le Chef de l’État nous invite à une réflexion profonde et inclusive, en sollicitant directement l’avis du peuple souverain, grâce à l’outil numérique (la plateforme Jubbanti). Cette approche participative et transparente est inédite.

Pour une fois, les citoyens sont conviés à la table des décisions. Ils peuvent non seulement exprimer leurs opinions et proposer des solutions, mais aussi suivre les débats en temps réel et y prendre part.

Notre démocratie actuelle, désignée sous le terme de Seconde République – née des événements politiques de 1962 – repose sur un hyperprésidentialisme dont les limites sont désormais évidentes. Il est temps de construire une Troisième République fondée sur un équilibre plus harmonieux des pouvoirs entre la Présidence, l’Assemblée nationale et la Primature.

Par ailleurs, à l’image des réformes en cours dans le secteur de la presse, un assainissement du paysage politique s’impose. La prolifération de partis politiques sans vie – souvent sans activité, sans bilan financier, sans participation aux scrutins – va à l’encontre de la Constitution, qui stipule que les partis politiques doivent concourir à l’expression du suffrage.

La reconnaissance d’un statut pour le Chef de l’opposition constituerait une avancée démocratique majeure. Elle permettrait des relations plus constructives avec le pouvoir, en instaurant un dialogue permanent sur les grandes questions d’intérêt national. À l’image des grandes démocraties, ce statut offrirait également au leader de l’opposition une reconnaissance institutionnelle, y compris lors de visites officielles d’États étrangers.

Il est aussi nécessaire de réformer le mode de scrutin majoritaire utilisé pour les élections législatives, le fameux “rawe gaddou”, afin de garantir une représentation plus diversifiée et fidèle des citoyens à l’Assemblée.

Enfin, le dialogue politique initié par le Président, conjugué à l’appel du Premier ministre sur les enjeux économiques, traduit une volonté d’ouverture et de rassemblement large autour du projet de transformation nationale. Dans cette dynamique, le Sénégal a besoin de toutes ses compétences.

Mr Wade Magued,

MPCD Senegalrek

Crédito: Link de origem

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