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le parquet requiert deux ans de

Le procès lié au décès tragique d’un nouveau-né à la Clinique Madeleine s’est tenu ce lundi devant le Tribunal correctionnel de Dakar, en audience spéciale. Trois membres du personnel médical ,le pédiatre Dr H.Joubaly, l’infirmière, et l’aide-soignante A. Diallo sont poursuivis pour homicide involontaire. À l’issue des débats, le parquet a requis une peine de deux ans d’emprisonnement, dont six mois ferme, assortie d’une amende de 300 000 F CFA pour chacun des trois prévenus.

Les faits remontent au 7 octobre 2021, date à laquelle naît, sans complications apparentes, la fille de Redah Saleh et Karima Yassine. Dès le lendemain, le Dr Joubaly diagnostique une jaunisse néonatale précoce et prescrit une photothérapie, un traitement habituel mais nécessitant une surveillance rigoureuse. Le nourrisson, initialement admis en néonatalogie, est alors placé sous lumière bleue.

Le 9 octobre au matin, le père, auditionné en larmes à la barre, relate avoir été tenu à l’écart pendant plusieurs heures avant d’apprendre le décès de son enfant. « Ma fille était calcinée. Elle avait 41 degrés de température et le corps brûlé. La salle était inadéquate, la machine obsolète et la surveillance inexistante », a-t-il dénoncé, accusant la clinique de négligence grave.

Au-delà du choc, les parents se disent profondément marqués par la gestion post-mortem de la situation. Selon le père, des prélèvements biologiques ont été envoyés à l’étranger sans leur consentement, pour exclure une hypothèse de maladie génétique rare. « Il s’agissait d’une suspicion infondée d’épidermolyse bulleuse. Nous avons eu un autre enfant, mais ce traumatisme a brisé quelque chose en nous », a-t-il confié.

À la barre, les prévenus ont livré leur version des faits. L’aide-soignante affirme avoir trouvé le nourrisson inerte aux environs de 6 heures du matin, et avoir immédiatement alerté le pédiatre, qui a tenté en vain de le réanimer. Elle a décrit un bébé présentant une peau bleutée, suggérant une détresse avancée.

Dans son réquisitoire, le parquet a insisté sur la gravité des dysfonctionnements : absence de moniteur de surveillance (scope), défaillances dans le suivi clinique et technique, et personnel en sous-effectif. Des manquements jugés incompatibles avec les exigences d’un service de néonatalogie.

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pure et simple, invoquant l’absence de lien direct entre les fautes présumées et le décès de l’enfant.

Les parents ont, quant à eux, réclamé 200 millions de F CFA de dommages et intérêts à l’encontre de chacun des mis en cause, ainsi qu’un milliard de F CFA visant la clinique.

Le jugement a été mis en délibéré. La décision du tribunal est attendue pour le 23 juillet prochain.

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