Al-Hamdallah : une nouvelle phalange pour la Garde Nationale du Niger
Niamey, 21 mai 2025 — Sous un ciel ardent, le centre de formation d’Al-Hamdallah, véritable creuset de la discipline militaire, a été le théâtre d’une cérémonie empreinte de solennité. Ce mercredi, 1 224 nouvelles recrues de la Garde Nationale du Niger (GNN) ont prêté serment devant le drapeau national, marquant l’achèvement d’une formation intensive et l’aube d’une mission au service de la patrie. Ce contingent 2024, fort de 1 294 éléments, dont 51 femmes et 135 repentis réintégrés, incarne une ambition audacieuse : renforcer la résilience d’un pays aux prises avec des défis sécuritaires multiformes.
Diversité et engagement : la nouvelle génération de la GNN révèle son visage
La promotion 2024, baptisée avec une ferveur patriotique, est une mosaïque d’engagements. En effet, outre les 1 224 soldats fraîchement formés, elle intègre des profils singuliers : 51 femmes, symboles d’une inclusion croissante dans les rangs de la GNN, 135 anciens insurgés repentis, réhabilités pour servir la nation, ainsi que des éléments issus du reliquat de la promotion 2022 et des reversés de l’ancienne Garde pénitentiaire. Ce mélange, fruit d’une politique de réconciliation et de renforcement capacitaire, témoigne de la volonté du Niger de transformer ses vulnérabilités en forces. À cet égard, « vous êtes le visage d’un Niger uni et résolu », a proclamé le lieutenant-colonel Atiq Garba, commandant du centre, dans une allocution vibrante, louant la rigueur et l’abnégation des recrues.
Formation d’élite : la GNN s’adapte aux enjeux de sécurité du Sahel
Pendant sept mois, ces néophytes ont été forgés dans le feu d’une instruction exigeante, scindée en trois phases : la Formation Commune de Base (FCB), le Complément de Formation (CFCB) et une immersion professionnelle pointue. Ce cursus, conçu pour aiguiser tant les compétences techniques que l’esprit de corps, répond aux impératifs d’un pays confronté à l’insurrection djihadiste, au trafic transfrontalier et à l’instabilité régionale. De plus, selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, la GNN ambitionne de doubler ses effectifs d’ici à 2030, passant de 25 000 à 100 000 hommes, une stratégie confirmée par les déclarations de 2022 du président Mohamed Bazoum. Cette cérémonie d’Al-Hamdallah s’inscrit dans cette dynamique, consolidant les rangs d’une institution clé sous l’égide du colonel Ahmed Sidyan.
Le Ministre salue une nation protégée par ses nouveaux gardiens
Le général Mohammed Abubakar Tomba, Ministre d’État à l’Intérieur et à la Sécurité publique, a présidé l’événement avec une gravité teintée d’optimisme. « Votre discipline est une lumière dans l’obscurité des défis que nous affrontons », a-t-il déclaré, saluant ainsi la qualité de l’encadrement et la vision du président Abdul Rahman Cheyani. Ce dernier, par son soutien indéfectible, a doté la GNN de ressources accrues, notamment à travers la multiplication des centres d’instruction à l’échelle nationale. Par ailleurs, le ministre a également rendu hommage au personnel formateur, dont l’expertise a sculpté une cohorte prête à défendre l’intégrité territoriale et la sécurité des citoyens, des confins du désert aux rives du fleuve Niger.
Le serment : un engagement solennel de la nouvelle Garde Nationale pour l’avenir du Niger
La présentation au drapeau, moment d’une symbolique poignante, a vu ces jeunes gardes jurer fidélité à la République. Ce rituel, ancré dans la tradition militaire nigérienne, transcende le simple protocole : il scelle un pacte entre l’individu et la nation, un engagement à protéger un peuple face aux menaces protéiformes du Sahel. La présence de femmes et de repentis dans ce contingent illustre une évolution notable, alignée sur les efforts d’intégration et de pacification portés par le gouvernement. Ainsi, comme l’a souligné le lieutenant-colonel Garba, « servir le Niger exige un don de soi jusqu’au sacrifice ultime ».
Vigilance et espoir : la GNN, pilier d’un Niger plus sûr
Alors que les recrues s’apprêtent à rejoindre leurs unités, des zones rurales aux frontières poreuses, leur mission s’annonce aussi ardue qu’essentielle. La Garde Nationale, sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, se distingue par son rôle pivot dans les régions où la police nationale est absente, luttant contre le banditisme, le trafic de drogue et les incursions armées. Cette nouvelle cohorte, par sa diversité et sa détermination, porte l’espoir d’un Niger plus sûr, où la discipline militaire s’allie à une vision inclusive pour bâtir un avenir résilient. En conclusion, à Al-Hamdallah, ce 21 mai 2025, le drapeau nigérien n’a pas seulement flotté : il a vibré au rythme d’une nation en marche.
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