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Le ministre de l’intérieur, Jean-Baptiste Tine renvoie renvoie 31

Fin de mission pour 312 policiers volontaires. Ce soir, le ministre de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine a procédé à la notification de la fin de service des agents de la 7ème génération de policiers adjoints. Pour mémoire, ce sont ces jeunes qui avaient été recrutés par la police pour renforcer ses rangs pendant ces périodes de manifestations que le pays a connues en 2021.

Recrutés sans aucune base scientifique et sans aucune expérience militaire pour la plupart, ces adjoints volontaires de police avaient été formés, à la hâte, à Kébémer -pour certains- et distillés dans les différents commissariats et camp de GMI du Sénégal pour faire face aux manifestants opposés au projet de liquidation de Ousmane Sonko et du Pastef. Pour rappel, cette idée de recruter des renforts fidèle et aptes au service est venue -à Macky Sall- après la réussite des manifestants qui ont tenté de prendre la caserne de gendarmerie de Samba Diéry Diallo où était gardé le leader de l’opposition et idole de toute une génération, Ousmane Sonko.

Ayant réussi à faire baisser la tension -après la libération de PROS, le 8 mars 2021-, Macky Sall, s’adressant aux Sénégalais avait dit qu’il les avait entendus et que «ce qui s’est passé ne va plus se reproduire.» Alors que tout le monde pensait qu’il mettrait fin à ce sordide complot Adji Sarr et arrêterait  la spirale de violence qui s’est emparée du pays, Macky Sall a profité de ce qu’on croyait «la paix des braves » pour mieux s’armer et recruter des jeunes serviables et corvéables à souhait pour «le maintien de l’ordre.»

Dénoncée en son temps par Kéwoulo, le recrutement de ces jeunes déployés aussitôt dans les rangs du GMI avait fait craindre une utilisation déraisonnable de la force publique contre des manifestants, pour la plupart, non armés. Hasard de circonstance ou projet minutieusement planifié, l’arrivée de ces jeunes volontaires dans les rangs de la police a coïncidé avec la montée en puissance des forces de répression. Des arrestations tous azimuts, des enlèvements, des tortures et des violences gratuites exercées sur tous ceux qui ont montré de la sympathie pour le Pastef. Agissant souvent en civil et exerçant à bord de véhicules banalisés, il était difficile pour les témoins et autres observateurs comme pour les journalistes d’identifier ces personnels de police qui étaient confondus, souvent, à des nervis payés pour mater la population.

Recrutés sur des bases non encore clarifiées, ces Adjoints volontaires dont le nombre est jusque-là un secret jalousement gardé se sont montrés impitoyables à l’endroit des manifestants; puisque leurs recruteurs leur avaient fait comprendre que leur destin était intimement lié à la survie du régime de Macky Sall. S’ils voulaient rester policiers, ils devaient forcément faire du bon boulot à l’encontre des “terroristes de Pastef.” Et comme je l’ai souvent dit et répété, “les marionnettes disparaissent toujours à la fin du spectacle.” Comme avec Adji Sarr, le régime de Macky Sall s’est servi de ces jeunes qui aujourd’hui vont retourner dans les quartiers, retrouver ceux qui étaient -il y a moins de deux ans- considérés comme des “forces occultes” dont il fallait débarrasser le pays.

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