Il y a 23 ans jour pour jour, le monde du football assistait à l’un des plus grands exploits de l’histoire de la Coupe du monde. Le 31 mai 2002, pour le match d’ouverture du Mondial coréano-japonais, le Sénégal, novice à ce niveau de compétition, surprenait la France, championne du monde et d’Europe en titre, par une victoire retentissante (1-0). Un nom reste gravé dans les mémoires : Papa Bouba Diop, auteur de l’unique but du match.
Pour sa toute première participation à une phase finale de Coupe du monde, le Sénégal affrontait la France, grande favorite, riche d’une génération dorée emmenée par Zinédine Zidane (absent ce jour-là pour blessure), Thierry Henry, Patrick Vieira ou encore Fabien Barthez. De l’autre côté, les Lions de la Téranga, dirigés par Bruno Metsu, affichaient un collectif soudé, composé pour l’essentiel de joueurs évoluant dans le championnat français.
À la 30e minute de jeu, après une percée sur le flanc gauche et un centre mal repoussé par la défense française, El Hadji Diouf sert Khalilou Fadiga, dont la frappe est contrée. Le ballon revient alors sur Papa Bouba Diop. En deux temps, le milieu de terrain sénégalais parvient à tromper Fabien Barthez. L’explosion de joie est immédiate : les Lions viennent d’ouvrir le score contre les champions du monde.
Ce but, célébré avec une danse mémorable autour du maillot, restera dans les annales. Il symbolise non seulement un exploit sportif, mais aussi l’expression de toute une nation en liesse.
Le Sénégal tient son avantage jusqu’au bout, malgré plusieurs offensives françaises. À l’issue des 90 minutes, le score ne bougera plus. L’équipe africaine signe une victoire fondatrice, qui changera à jamais son histoire footballistique.
Cette performance donnera le ton d’un parcours exceptionnel : les hommes de Bruno Metsu atteindront les quarts de finale du tournoi, égalant le meilleur parcours d’une sélection africaine en Coupe du monde à ce jour.
Papa Bouba Diop, décédé en 2020 à l’âge de 42 ans, reste une figure emblématique du football sénégalais. Ce but contre la France incarne son abnégation, sa force, et l’esprit de groupe qui animait les Lions de la Téranga. En ce 31 mai, supporters et passionnés du ballon rond se souviennent avec émotion de cette soirée où l’histoire s’est écrite à Séoul.
“Nous avons montré que le football africain avait sa place au plus haut niveau”, avait déclaré Bruno Metsu après la rencontre. Un message toujours aussi vibrant aujourd’hui.
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