Le comité de gestion présente le bilan de la gestion du FSSP aux acteurs de la société civile – Le Sahel

La présidente du comité de gestion du FSSP, Mme Brah Réki Djermakoye poursuit la série de rencontres qu’elle a initiée depuis la semaine passée.  C’est ainsi qu’elle a échangé, hier lundi 24 mars 2025, avec les différentes structures de la société civile. Les échanges ont porté essentiellement, comme lors des précédentes rencontres, sur la gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie.

Dans ses propos liminaires, la présidente du FSSP a expliqué que le Fonds est là pour participer à la conquête de la souveraineté sur le plan sécuritaire, alimentaire et économique. « Et pour cela, le Fonds poursuit cinq objectifs principaux, notamment la mobilisation des ressources, le financement des appuis au renforcement de capacités des FDS, en les dotant d’armements et de moyens logistiques, la prise en charge des citoyens qui sont victimes de déplacement forcé, la prise en charge de la mobilisation sociale dans le cadre des actions des citoyens et la création d’emplois en faveur des jeunes et des femmes », a rappelé Mme Brah Réki Djermakoye.

Du point de vue de la gouvernance, a-t-elle dit, le Fonds est géré à deux niveaux. « On a d’abord le Secrétariat permanent du CNSP dont le Secrétaire permanent assure l’ordonnancement des dépenses en ce qui concerne les contributions en numéraire. Il est également ordonnateur sur tout ce qui est affectation pour les contributions en nature que nous recevons. Nous avons le comité de gestion dont les quatre missions principales sont d’abord l’élaboration du programme général d’intervention, les grandes orientations sur les 3, 4 voire 5 prochaines années et ensuite l’élaboration du budget chaque année, puis le suivi des recettes et les opérations éligibles au fonds de solidarité. Le comité de gestion a pour rôle principal la mobilisation des ressources. Après ce niveau stratégique, du point de vue de la gouvernance, il y’a le niveau opérationnel », a-t-elle ajouté.

Au titre des ressources mobilisées à travers les prélèvements institutionnalisés, le montant s’élève, à cette date, à la somme de 16.700.000 de FCFA. « Au total, à la date du vendredi passé, nous sommes à 26.113.000.000 », a précisé la présidente du fonds.

Le décret d’application de l’ordonnance portant création du Fonds de Solidarité, a-t-elle poursuivi, prévoit deux types de dépenses. « Nous avons d’abord les dépenses d’intervention et les dépenses de fonctionnement. Pour les dépenses d’intervention, on a encore deux types : il y’a d’abord, les acquisitions qui concernent l’objectif 2, renforcement de capacités des FDS. A cette date, plus de 80 % des ressources du Fonds de solidarité vont vers cet objectif. Au titre des acquisitions, à cette date, nous sommes à 14.400.000.000 de FCFA payés, mais on a presque 7.000.000.000 d’engagements en termes de marché en cours d’exécution. Nous sommes dans un contexte très différent où on ne doit pas exposer nos acquisitions du fait que l’ennemi en face est en train de nous suivre », a relevé Mme Brah Réki.

Au titre des dépenses de financement de projet qui concernent les objectifs 3, 4 et 5, le Fonds a pu financer trois projets. « Les deux premiers projets concernent la région de Diffa, parce qu’elle était la première à être affligée par l’insécurité, mais à l’époque, c’est la région ou la ville qui accueille beaucoup de personnes déplacées liées aux fléaux de l’insécurité, mais également à l’insécurité alimentaire. A ce jour, 155 hectares ont été réaménagés et les filières riz et blé sont en train de se développer en termes de culture. On a plus de 12.000 hommes par jour qui travaillent. A cette date, nous avons créé un peu moins de 1400 emplois dont 331 emplois permanents », a-t-elle souligné.

Il faut noter qu’en marge de cette rencontre d’échanges, la présidente du Comité de gestion du FSSP a réceptionné une contribution de 500.000 FCFA émanant des Femmes Engagées ‘’Mu ci gaba’’ de Filingué. Sur cette somme, 200.000 F vont au téléthon national en faveur de la santé de la mère et de l’enfant et 300.000 F au FSSP.

Farida. A. Ibrahim et Omar Abdou (stagiaire)