Le Colonel-major Abdourahamane Amadou visite l’ANISER et rencontre les acteurs du secteur des transports – Le Sahel

Le ministre des Transports et de l’Aviation Civile, le Colonel-major Abdourahamane Amadou, poursuit la série de visites qu’il a entreprises la semaine dernière. C’est ainsi qu’il s’est rendu, hier lundi 9 juin 2025, au siège de l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER), puis a échangé avec le responsable du Syndicat National des Transporteurs des Marchandises du Niger avant de s’entretenir avec les Organisations Patronales des Gares Modernes (OPGM). Ces visites s’inscrivent dans le cadre de la prise de contact avec les responsables des structures sous tutelle de son département ministériel afin d’échanger sur leur fonctionnement et les difficultés.

L’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière a constitué la première étape de cette visite. Accueilli par le Directeur Général de l’ANISER, le Colonel Hamissou Ousmane, le ministre des Transports et de l’Aviation Civile, le Colonel-major Abdourahamane Amadou et la délégation qui l’accompagne ont suivi une présentation de ladite institution. C’est ainsi que la délégation a été édifiée sur le fonctionnement de cette agence.

Lors des échanges avec la délégation ministérielle, le Directeur Général de l’ANISER a rappelé que, conformément à la lettre de mission assignée par le Président de la République et ses instructions, l’agence s’est engagée à mettre en place une stratégie de la sécurité routière permettant de réduire, de manière considérable, le taux d’accidents sur l’ensemble du territoire national. Pour ce faire, l’agence a élaboré un plan d’activités dans ce sens. Cet Etablissement Public à caractère Administratif a été créé en 2014 et placé sous tutelle du ministère en charge des Transports et celui des Finances afin d’organiser des séances de sensibilisation à l’endroit des acteurs intervenant dans la prévention des accidents, notamment les Forces de Défense et de Sécurité, contribuer au secour des personnes accidentées, au besoin diligenter des enquêtes sur les accidents de la route.

Malgré tous ces efforts, le premier responsable de l’ANISER a fait remarquer une hausse de la fréquence du taux d’accidents avec mort d’hommes. A titre illustratif,  le nombre est passé de 5000 à 8000 cas entre 2011 et 2024. Le DG de l’ANISER a relevé quelques difficultés notamment le faible taux de maillage du territoire, l’insuffisance de ressources financières et du matériel roulant ainsi que la nécessité de trouver un propre local à l’Agence.

En réponse, le ministre des Transports et de l’Aviation Civile, le Colonel-major Abdourahamane Amadou, a invité les responsables de cette agence à redoubler d’efforts tout en posant la question sur les sources de financement de cette agence et l’utilisation qui en est faite. En somme, le ministre a promis d’examiner la situation de cette agence. « Il faut que les Nigériens sachent l’existence de cette agence, il faudrait qu’elle soit plus visible, plus pratique que théorique et ses ressources financières ne doivent pas se limiter seulement au fonctionnement », a-t-il souligné.

Quelques instants plus tard, la délégation ministérielle s’est rendue au siège du Syndicat National des transporteurs des marchandises du Niger. Notons que cette structure est composée de l’ensemble des transporteurs des marchandises et produits pétroliers. Les deux parties ont discuté des principales préoccupations dudit syndicat.

C’est ainsi que les responsables de ce syndicat ont soulevé, entre autres, les problèmes de la charge à l’essieu avec des véhicules hors norme qui circulent sur le patrimoine routier du Niger, les pratiques anormales notamment les faux frais, le non-respect de la réglementation relative à la répartition du fret nigérien, le non-respect du quota, le problème du transport intérieur, le refus des transporteurs nigériens de transporter le ciment 32.5, le problème de parking à l’entrée et à la sortie de Niamey, la question des escortes, les heures de circulation des gros porteurs ainsi que les amendes qui leur sont infligées allant de 100.000 FCFA à 200. 000FCFA, le renouvèlement du parc automobile du Niger. Sur ce dernier point, le ministre en charge des Transports a assuré les acteurs que le gouvernement s’est déjà engagé sur la question.

A la fin de cette visite, le Colonel-Major Abdourahamane Amadou s’est entretenu avec les Organisations Patronales des Gares Modernes. Ces responsables ont également émis quelques doléances notamment l’état des routes et l’insécurité qui affecte le secteur tels que les surtaxes et certaines impositions. À toutes ces étapes, le ministre a proposé aux responsables de transmettre leurs propositions et doléances à son cabinet pour un examen minutieux de leurs préoccupations.

Abdoulaye Mamane (ONEP)