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le CICR regrette son expulsion et appelle au dialogue pour reprendre ses activités – Aïr Info


Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé, ce 5 juin, la fermeture de ses bureaux au Niger et le départ de son personnel expatrié. L’organisation, accusée de collusion avec des groupes armés, dit regretter la décision des autorités et se dit disposée à reprendre ses activités humanitaires.

« Le CICR déplore cette décision qui met un terme à 35 ans d’activités humanitaires dans le pays. Au Niger comme partout ailleurs, notre priorité a toujours été et reste de venir en aide aux personnes les plus vulnérables affectées par les conflits armés en cours et ce, de manière transparente, indépendante, neutre et impartiale », a déclaré Patrick Youssef, directeur régional du CICR pour l’Afrique, cité dans un communiqué publié sur le site de l’organisation.

Le CICR a précisé qu’il avait « respecté pleinement la décision des autorités » et était demeuré disponible pour dialoguer, sans succès.

Le gouvernement nigérien avait communiqué le 31 mai sur les raisons de cette expulsion, accusant l’organisation d’« avoir pris part à des réunions en lien avec le financement de groupes armés ».

Le général Abdourahamane Tiani, chef de l’État nigérien, avait affirmé dans un entretien à la télévision nationale que des représentants du CICR avaient participé à deux réunions à Abuja, au Nigeria, les 25 janvier et 3 février 2025, en présence de délégués de pays occidentaux et africains ainsi que de groupes armés comme Boko Haram et l’État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).

Il avait affirmé que des circuits financiers via les Croix-Rouge nationales de plusieurs pays auraient été envisagés pour soutenir ces groupes.

En réponse, le CICR rappelle que « le dialogue avec toutes les parties au conflit est son mode d’action pour mettre en œuvre son mandat strictement humanitaire » et affirme qu’il « ne fournit jamais un soutien financier, logistique ou de toute autre nature aux parties au conflit ».

En 2024, l’organisation a assisté près de deux millions de personnes dans les régions de Diffa, Tahoua, Tillabéri et Agadez, durement affectées par les conflits armés et les crises alimentaires et climatiques, selon le communiqué.

« Le CICR réitère sa volonté de maintenir un dialogue constructif avec les autorités nigériennes. Il reste disposé à reprendre, à tout moment, ses activités essentielles de protection et d’assistance aux populations », a souligné Patrick Youssef.

(Re)lire aussi : Le Niger met en place un comité pour contrôler les ONG

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