Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) entend, dès ce lundi, saisir la justice contre l’arrêté du ministère de la Communication publié vendredi dernier et demandant aux médias «non conformes» par rapport au Code de la presse de cesser leurs activités.
Le texte est daté du 22 avril. Il a donc été publié trois jours plus tard. Cela constitue une anomalie de l’avis du président du Cdeps, Mamadou Ibra Kane, qui a annoncé la saisine de la justice par ses pairs dans L’Observateur. «Cet arrêté ministériel n’a jamais été diffusé. Il nous est tombé dessus sans aucune forme de communication préalable», s’insurge le PDG du groupe Africome, qui a volontairement suspendu la publication de ses titres Stades et Sunu Lamb, invoquant des motifs économiques.
Considérant que cette décision du ministère de la Communication constitue «une nouvelle forfaiture contre la liberté de la presse», Kane martèle que son organisation va «user de tous les moyens de droit pour combattre cette décision inique, contraire à la Constitution et au Code de la presse, à toute volonté d’avoir une presse libre et indépendante». Il appelle, d’après L’Observateur, «les citoyens, les syndicats et la société civile à se mobiliser».
«Le Cdeps envisage aussi d’organiser des actions de protestation à l’occasion de la fête du travail, le 1er mai, ainsi que celle de la Journée mondiale de la liberté de la presse, prévue le 3 juin prochain», renseigne le quotidien du Groupe futurs médias.
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