Dix-neuf individus soupçonnés d’appartenir à des groupes terroristes ou de les ravitailler ont été interpellés entre le 12 et le 15 avril dans le sud-est du Niger, a annoncé l’armée dans un bulletin d’opérations publié mercredi soir.
Les opérations ont débuté le 12 avril, dans plusieurs localités de la région de Diffa. Ce jour-là, vers 21h, un détachement des Forces de défense et de sécurité (FDS) en poste au nord-est du village de Toumour a intercepté deux hommes armés. Selon l’armée, ils étaient “identifiés comme membres de l’État islamique en Afrique de l’Ouest” et tentaient “de contourner discrètement la position militaire dans le but d’infiltrer le village”. Les deux suspects ont été arrêtés “en pleins manœuvres”.
Le même jour à Diffa, deux autres individus affiliés à une “cellule terroriste active depuis un mois dans la zone de Damasak (Nigéria, ndlr)” ont été appréhendés. L’armée affirme avoir agi grâce à des renseignements “dès leur arrivée dans la ville”, où ils espéraient rejoindre un « complice » à Awaridi. Un fusil AK-47, cinq chargeurs et un porte-chargeurs ont été saisis.
Toujours le 12 avril, deux ravitailleurs présumés ont été arrêtés à N’Guigmi. L’un d’eux a été interpellé sur le marché de la ville, alors qu’il s’apprêtait à acheter “de la farine et d’autres denrées alimentaires à l’aide d’une importante somme d’argent”. Ces produits, indique le bulletin, étaient destinés à des groupes armés. Le second suspect transportait “un important lot de matériels destinés aux épouses de combattants opérant dans la zone du Lac et de la Komadougou”, précisent les forces armées nigériennes.
Un suspect lié à l’attaque de Chetima Wangou
Deux jours plus tard, dans la nuit du 14 avril, une « opération ciblée » à Garin Dollé, commune de Chetimari, a permis l’arrestation de sept personnes, présentées comme “membres actifs de l’État islamique en Afrique de l’Ouest”. Parmi eux figure un suspect “impliqué dans l’attaque de Chetima Wangou du 17 mars 2025” au cours de laquelle au moins 4 militaires ont perdu la vie.
Le même jour, en fin de matinée, une patrouille a intercepté deux hommes sur l’axe Bosso – Kintchandi. Ils sont “suspectés de ravitailler le groupe terroriste Boko Haram”. Dix-sept sacs de vivres et deux téléphones portables ont été saisis.
Enfin, dans la nuit du 15 avril, vers 3h du matin, quatre « chameliers » ont été arrêtés dans la zone de Djakimé. Selon l’armée, ils transportaient des vivres “en direction du Lac” au profit de l’État islamique en Afrique de l’Ouest.
(Re)lire : Niger – Diffa : 12 assaillants appréhendés après une attaque armée contre le village de Jagada
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